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PolitiqueEtats-Unis

Qui est Kamala Harris ?

22 juillet 2024

En retirant sa candidature, Joe Biden a appelé son camp à choisir sa vice-présidente comme candidate. Portrait.

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Kamala Harris, en gros plan, tout sourire devant un micro
Kamala Harris est restée loyale et a soutenu la candidature de Joe Biden jusqu'à son retraitImage : Ronda Churchill/AP Photo/picture alliance

En se retirant de la courseà la présidentielle, Joe Biden, 81 ans, l'actuel président américain a conseillé à son parti de choisir sa vice-présidente, Kamala Harris, pour le remplacer. Elle n'est autre que l'actuelle vice-présidente américaine, âgée de 59 ans.

Une candidate métisse qui était, en 2021, quand Joe Biden l'a choisie comme vice-présidente, la première femme à ce poste, de surcroît première personne d'origine indienne aussi à ces fonctions. Kamala Harris est née en Californie d'un père d'origine jamaïcaine, professeur d'économie, et d'une mère d'origine indienne, chercheuse sur le cancer du sein.

Après une scolarité en partie au Canada, elle étudiera les sciences-politiques, l'économie et le droit, avant de devenir procureure. Elle fera carrière, jusqu'à devenir procureure générale de l'Etat de Californie, en 2011.

En 2019, elle est candidate pour les primaires démocrates pour la présidentielle de 2020, face notamment à un certain Joe Biden. Mais elle abandonnera finalement avant la fin, faute de moyens suffisants. Depuis, celle qui pourrait être la candidate du parti si elle rassemble assez de soutien, était une fidèle du président. "Nous croyons en notre président, Joe Biden, et nous croyons en ce qu'il représente", disait-elle encore il y a quelques jours. Cette loyauté sera certainement un des arguments de campagne de la candidate.

Droit à l'avortement

Autre sujet de prédilection : l'avortement. Après l'arrêt de la Cour suprême américaine, en 2022, de laisser les Etats américains libres d'interdire l'IVG, la vice-présidente fera une intense campagne de terrain pour promouvoir ce droit. Elle attaquait encore Donald Trump sur ce point en début d'année. "Aujourd'hui, nos filles ont moins de droits que leurs grands-mères", déplorait-elle. Et d'ajouter : "Et nous savons tous qui est à blâmer : c'est Donald Trump".

Un franc-parler, tranchant, vu comme un atout de la candidate. Même si, jusque dans son camp, certains lui reprochent parfois des prises de parole confuses. Les Républicains, eux, l'accusent d'avoir échoué sur le dossier de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique que lui a confié Joe Biden.

Décision du parti en août

Pas de quoi décourage la candidate. "Il y aura de nombreuses fois dans votre vie où l'on vous dira que ce n'est pas possible", disait-elle dans une discours remarqué il y a quelques semaines, avant le retrait de Joe Biden. "Les gens disent que ce n'est pas le moment, ils ne sont pas prêts pour cela... (...) N'écoutez pas. Moi, je mange du Non au petit déjeuner", disait-elle.

Les prochains jours diront si Kamala Harris a assez de soutien dans son parti pour être investie en août lors de la convention démocrate, ou si une primaire sera organisée. Dans tous les cas, elle s'est déjà dite prête à remplacer Joe Biden pour "battre Trump". Elle engrange les soutiens depuis dimanche 21 juillet, mais certains ténors du parti n'ont encore rien dit. Comme un certain Barack Obama.