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Pas d'élections au Tchad avant la fin de l'année

Blaise Dariustone | Avec agences
4 octobre 2019

La Céni a mis fin aux rumeurs concernant les élections législatives et locales : ce sera finalement en 2020, et non 2019, comme le souhaitait le président Déby. Réactions positives de l'opposition et la société civile.

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Tschad Wahlen Wählerin in N'Djamena
Les élections législatives au Tchad sont sans cesse repoussées depuis 4 ansImage : Getty Images/AFP/I. Sanogo

'Il était impossible d'organiser les élections en 2019' - - MP3-Stereo

Il n’y aura pas d’élections législatives et locales d’ici la fin de l’année 2019 au Tchad. C'est la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui l'a annoncé ce jeudi 3 octobre. L'institution annonce en revanche des élections pour le premier trimestre l'an prochain, en 2020. De quoi contrecarer les plans du Président tchadien Idriss Deby Itno qui avait promis des élections avant la fin de l'année. Sur place l'opposition et la société civile salue la décision de la Céni

Fichier électoral à mettre à jour

Tschad Wahlen Stimmauszählung in N'Djamena
La dernière présidentielle a eu lieu en 2016Image : Getty Images/AFP/I. Sanogo

"La Céni n'a pas à recevoir des ordres ni du président de la République ni de notre institution", estime par exemple Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, le responsable du Projet pour une alternance crédible au Tchad (Pact). Il était pour lui impossible, logistiquement et financièrement, d'organiser des élections en 2019. "Ca fait quatre ans qu'on n'a pas organisé des élections. Des citoyens tchadiens, entre temps, ont atteint la majorité. Est ce qu'il y a eu une mise à jour du fichier électoral ?", interroge-t-il pour appuyer ses propos.

"On a attendu quatre ans sans élections, on peut bien attendre au minimum huit mois pour organiser les élections dans de meilleures conditions", réagit aussi Succès Masra, président du mouvement politique Les Transformateurs, dans une interview à l'Agence France Presse. 

Financement

Il y a deux semaines, le chef de l'Etat avait sommé la Céni d'organiser ce scrutin avant la fin de l'année, ce que beaucoup jugeaient irréaliste. Reste maintenant à savoir comment financer l'organisation du vote. "L'élection reste dépendante du financement des opérations électorales", a mis en garde ce jeudi le président de la Céni Kodi Mahamat. Certains craignent déjà des élections "baclées", si elles se tiennent début 2020, craignant que le fichier électoral ne soit pas mis à jour d'ici-là.