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Papandréou détrône Caramanlis en Grèce

Aude Gensbittel6 octobre 2009

Victoire du camp socialiste en Grèce aux élections législatives de dimanche. Le Pasok de Georges Papandréou détrône les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, restés cinq ans à la tête du pays.

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Des tâches difficiles attendent le nouveau ministre grec Georges Papandréou, avant tout la lutte contre la corruption.Image : dpa

Pour les journaux, la défaite du Premier ministre sortant Costas Caramanlis est principalement due à la crise économique et aux problèmes de corruption dans le pays.

Georges Papandréou hérite du poste de Premier ministre dans des conditions particulièrement défavorables, relève la Frankfurter Rundschau. Son prédécesseur Costas Caramanlis avait peur d'engager des réformes structurelles et a conduit le pays au bord de la faillite. De plus, le système politique grec connaît une profonde crise. Les scandales de corruption de l'ère Caramanlis, les feux de forêts, les émeutes de l'extrême-gauche en décembre dernier – auxquelles le gouvernement conservateur a assisté impuissant – le retour du terrorisme que l'on croyait vaincu, tout cela a profondément ébranlé la confiance des Grecs envers les institutions politiques.

Flash-Galerie Griechenland
Le Premier ministre sortant Costas Caramanlis a essuyé une défaite importante lors des législatives, notamment à cause de la crise économique.Image : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle de son côté que les conservateurs de Costas Caramanlis avaient justement été élus en 2004 parce que la population en avait assez de la mauvaise gestion des socialistes, des magouilles et de l'immobilisme. Il est difficile de croire que le Pasok changera quelque chose à la misère des Grecs. Car c'est ce même parti, au temps de son fondateur Andréas Papandréou, le père du nouveau chef de gouvernement, qui a ancré le clientélisme dans les pratiques quotidiennes de la politique. Au cours des dernières années, son fils a tenté de moderniser le parti. Ses deux premières années au pouvoir montreront s'il y est parvenu ou non.

Berlin Migration
Selon les Nations Unies, la migration est un facteur important de développement pour un pays. Ici des immigrées turques à Berlin.Image : picture-alliance/ dpa

Die Welt s'intéresse de son côté au rapport des Nations Unies sur le développement humain. Peut-on être heureux dans un pays où on ne voit pas le soleil pendant la moitié de l'année ? se demande le quotidien. Visiblement oui, car la Norvège est à nouveau en tête du classement de l'ONU selon l'indice de développement humain. L'Allemagne, elle, est à la place 22. Ce classement tente d'élargir l'horizon et ne se contente pas de considérer le Produit Intérieur Brut d'un pays : il prend en compte des facteurs tels que la répartition des richesses, la place des femmes dans la société, la scolarisation et la liberté des citoyens.

La Tageszeitung note que le rapport des Nations Unies accorde un rôle primordial à la migration. Aujourd'hui déjà, ce phénomène contribue à l'économie mondiale à hauteur de centaines de milliards de dollars chaque année. Et au cours des prochaines décennies, l'ampleur et l'importance des flux migratoires vont continuer d'augmenter. La mobilité n'est plus une exception dans le monde, mais fait aujourd'hui partie intégrante du développement des sociétés.