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Nouveau départ pour les réfugiés irakiens

Aude Gensbittel29 juin 2009

En Irak, les troupes américaines s’apprêtent à quitter les villes du pays demain, première étape d’un accord qui prévoit le retrait total des soldats américains d’ici 2011.

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Le 19 mars, les premiers réfugiés irakiens sont arrivés à l'aéroport de Hannovre en Allemagne.Image : AP

Alors que la situation sécuritaire continue d'inquiéter les Irakiens , beaucoup ont déjà fui les violences et quitté l'Irak. Au mois de mars, l'Allemagne a ouvert ses portes aux premiers réfugiés qu'elle s'est engagée à accueillir dans le cadre d'une mission de sauvetage menée par les Nations Unies. Depuis, plus de 400 personnes sont passées par le camp de transit de Friedland, en Basse-Saxe, avant de s'installer pour de bon en Allemagne.


« Tout est vert ici. On entend toujours le chant des oiseaux. C'est quelque chose de vraiment apaisant, surtout pour les personnes qui ont beaucoup souffert et vécu plusieurs guerres, elles sont habituées à entendre le bruit des bombes, des balles et des tueries. Ici c'est vraiment agréable et très beau. »


Deutschland Irak Flüchtlinge Ankunft in Friedland
Retrouvailles familiales à Friedland.Image : AP

Saad est arrivé au mois de mars avec sa femme, sa fille et ses parents. Le calme de Friedland, qui signifie littéralement « pays de paix », n'évoque en rien un camp de réfugiés. Une journée typique commence par quatre heures de cours d'allemand, et se poursuit par du temps libre ou une visite dans une ville des environs. Saad apprécie les Allemands et leur façon de vivre :


« Ils sont très bien organisés. Tout est en ordre. Les rues et les places sont propres. Beaucoup de gens m'ont dit que l'Allemagne était formidable. C'est pourquoi nous sommes vraiment contents d'avoir été envoyés ici. »


Le gouvernement considère le séjour des réfugiés dans le camp de Friedland comme un moyen de les préparer à la vie en Allemagne. On leur attribue ensuite un domicile dans l'un des 16 Etats régionaux, où ils reçoivent un permis de séjour et de travail, ainsi que des aides sociales. Thomas Heek dirige l'organisation d'aide Caritas à Friedland.


« L'ouverture actuelle de l'Allemagne envers les réfugiés irakiens est quelque chose de complètement nouveau, parce que jusqu'à présent la politique allemande sur les réfugiés était très restrictive. Je pense que tout le monde sait que ce n'est pas facile de venir en Europe en tant que réfugié et d'obtenir le statut de refugié, surtout en Allemagne. Il aura fallu attendre les années 2000 pour qu'on accepte officiellement que nous sommes un pays d'immigration. »


Flüchtlingslager Friedland für Flüchtlinge aus dem Irak
Le camp de Friedland en Basse-Saxe.Image : picture-alliance/ dpa

Saad, qui possède des diplômes d'anglais et de français, espère trouver rapidement du travail, malgré la mauvaise situation économique en Allemagne.


« J'aimerais être traducteur. C'est ce que je faisais en Irak, à Bagdad. Mais d'abord je dois apprendre à bien parler allemand. D'une façon générale, je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait. Cela dépend de ce que Dieu décidera, ou de ce que les gens ici décideront. »


Saad explique qu'il a quitté l'Irak pour protéger de la violence sa fille Jasmine, âgée de trois ans. L'essentiel pour lui est de vivre en paix avec sa famille. Une possibilité que lui offre aujourd'hui l'Allemagne.