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"Nous bâtissons une démocratie transnationale"

7 mai 2009

Pouvoirs du Parlement européen, traité de Lisbonne et manque d'investissement des politiques français : à un mois des élections européennes du 7 juin, nous avons interrogé les eurodéputés Gérad Onesta et Richard Corbett

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Le Parlement européen à Bruxelles
Le Parlement européen à BruxellesImage : Photo European Parliament

Le traité de Lisbonne entrera-t-il en vigueur en janvier 2010 ? Les analystes s'accordent sur ce délai qui dépendra néanmoins de l'organisation d'un second référendum en Irlande, sans doute cet automne. Mais aussi du déblocage de la situation politique en République tchèque où le Sénat vient de ratifier le traité. Mais cette ratification doit encore signée par le président Vaklav Klaus qui se définit lui-même comme un "Européen dissident."

En attendant Lisbonne donc, le Parlement européen a tenu sa dernière cession de la législature. Cinq ans au cours desquels un millier de textes ont été votés, parmi lesquels la directive Service, la législation Reach, le paquet énergie ou la série de textes sur l'immigration (directives Retour et Carte bleue.) Mais avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le Parlement européen pourra désormais se présenter sur un pied d'égalité avec le Conseil des ministres puisque le domaine de la co-décision sera étendu en matière d'immigration, de contrôle du budget, d'énergie et de lutte contre la criminalité et le terrorisme.

Pour explorer ces domaines et mieux expliquer quel est le pouvoir du parlement européen, seul organe démocratique transnational au monde, nous avons interrogé l'eurodéputé français et membre du Groupe des Verts, Gérard Onesta. Avec, face à lui, l'eurodéputé britannique, membre du Parti socialiste européen, Richard Corbett.

Ce débat est aussi l'occasion de s'interroger sur le manque de considération que les hommes et les femmes politiques français portent à cet organe législatif européen. Ceux-ci ont en effet mis du temps à comprendre son importance. Aujourd'hui encore, un passage par Bruxelles est souvent considéré comme un purgatoire politique qu'il est souhaitable de quitter au plus vite pour rejoindre une carrière politique à Paris. Une pratique très française qui ne se retrouve peu chez les Allemands et les Britanniques. Ceci se traduit par le fait que la France n'influe pas autant qu'elle le pourrait sur les décisions prises à Bruxelles. Le point sur une arrogance française qui coûte cher en terme d'influence.