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Nikolaus Netzhammer, retraité

25 mai 2010

Nikolaus Netzhammer est à la retraite, mais il est presque plus occupé que lorsqu’il travaillait : il partage son temps entre les longues randonnées et des recherches qu’il mène à partir d’archives historiques.

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Nikolaus Netzhammer

Il se lève tôt, prend son petit-déjeuner et se met au travail. La journée de Nikolaus Netzhammer commence au plus tard à 7h15. C’est qu’il a un livre à boucler !

Voyage dans le passé

Grand amateur d’histoire, cet habitant de Bonn a trouvé sa vocation dans l’exploration des racines familiales. Son grand-oncle, archevêque de Bucarest (Roumanie) de 1905 à 1924, a tenu consciencieusement un journal. Cent ans plus tard, Nikolaus Netzhammer en a présenté une traduction roumaine à l’académie de Bucarest. Il a même remis les différents tomes à l’ancien patriarche de l’Eglise orthodoxe de Roumanie, Teoctist.

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Rencontre avec le patriarche de l'Eglise orthodoxe roumaineImage : DW/Borisova

Mais cela ne lui a pas suffi : aujourd’hui, le retraité de 71 ans travaille à l’édition roumaine d’une autre œuvre de son grand-oncle. « Se plonger dans l’histoire est quelque chose de fascinant », explique Nikolaus Netzhammer qui a pour devise : « Le présent est l’unique réalité ». Et il ajoute : « Le fait d’habiter au bord du Rhin me donne l’impression de prendre part au tourbillon de la vie. » Pourtant, il s’éloigne souvent du fleuve pour se rendre à Bucarest ou à Vienne, pour consulter les archives de l’Etat et de l’Eglise, ou encore à Rome, où il est invité à participer à une conférence dans le cadre d’un colloque international.

Quand l’apprentissage est un plaisir

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36 ans d'enseignementImage : DW/Borisova

Depuis qu’il est à la retraite, Nikolaus Netzhammer a l’impression d’être encore plus occupé qu’avant. Pendant 36 ans, son épouse et lui ont dirigé leur propre école privée. Leur vie était rythmée par celle de l’établissement. Nikolaus en garde de bons souvenirs : « Il y a toujours eu un échange entre nous d’un côté, et les élèves, les parents et les enseignants de l’autre. On ne voit plus ça aujourd’hui, c’est terminé. » L’école privée ressemblait à un petit monde isolé, un microcosme. Aujourd’hui, la retraite n’est pas de tout repos. Depuis que son épouse est tombée malade, les travaux ménagers lui prennent beaucoup de temps. Mais le retraité arrive tout de même à se consacrer à ses recherches. La plupart du temps, il est assis devant son ordinateur. Dans deux grandes armoires en bois, il a rassemblé les correspondances, les livres spécialisés et les éléments d’archives. « Je veux toujours faire plusieurs choses à la fois », affirme-t-il. Selon lui, cela vient du fait qu’il est gaucher et qu’on l’a obligé – comme cela se faisait autrefois – à apprendre à écrire de la main droite. Depuis, il essaie toujours d’occuper ses deux mains en même temps. Il considère cela comme l’un de ses défauts.

Marcher jusqu’à l’épuisement

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La marche, une passionImage : DW

Les personnes aussi actives que Nikolaus Netzhammer ont aussi besoin de repos et de temps calmes. Pour cela, le retraité a choisi de faire de longues randonnées. « Pendant les deux premières heures, des pensées enfouies dans l’inconscient refont surface. Ce sont des choses que l’on a oubliées et dont il faut pourtant s’occuper ensuite. Passées les deux heures, c’est plus calme : plus de pensées précises, juste des sensations, agréables la plupart du temps. On se laisse entraîner. »

Nikolaus Netzhammer est né près de la frontière suisse, dans le petit village d’Erzingen. Il aime passer du temps dans la nature. Sa famille possédait de nombreux champs et prairies grâce auxquels ils pouvaient subvenir à une grande partie de leurs besoins en nourriture. C’était une famille de dix enfants : « J’ai eu une enfance très heureuse malgré la sévérité de mes parents. Bien sûr, les enfants travaillaient aux champs et à la maison. » Les réunions de familles dans le village natal sont restées une tradition. Nikolaus Netzhammer affirme qu’il est heureux, même s’il n’a pas pu réaliser un rêve : devenir un grand organiste.

Auteur : Marina Borisowa
Traduction : Aline Ranaivoson
Edition :Anne Le Touzé