L'influence de Mobutu en Afrique
Les avis sont partagés, au sujet de l’héritage de celui qui s’est fait appeler au début des années 70, Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga. Ses farouches détracteurs lui reprochent sa boulimie du pouvoir, sa folie de grandeur, sa mégalomanie. Auxquelles, il faut y ajouter de nombreux crimes économiques, financiers et de sang. Mais l’influence de l’ex-roi du Zaïre s’est étendue bien au-delà des frontières nationales. Comme en RCA voisine, où il influé sur la vie de ce pays, selon Joseph Bendouga, le président du Mouvement Démocratique pour la Révolution et l'Evolution de Centrafrique, le MDREC:" Il a construit un pont qui s’est arrêté au milieu u fleuve Oubamgui, parce que la France ne voulait pas de ce pont. Et Bokassa imitait un peu Mobutu dans sa manière de gérer, sa manière de parler aux gens. Mobutu est devenu Marechal, Bokassa a évolué après lui, et est devenu aussi Marechal. Après Bokassa a poussé l’idiotie jusqu’à se faire couronner Empereur "
Gnassingbé Eyadéma aussi tombe sous le charme
Le président Gnassingbé Eyadéma, décédé le 5 février 2005, était l’un des admirateurs du président zaïrois, comme a expliqué au micro de la Deutsche Welle, Essohanam Batchana, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Lomé au Togo:
" Le 4 février 19774, le président Eyadéma lui-même abandonne son prénom chrétien, qu’il avait considéré comme un prénom importé : Etienne. Et prend un nom authentiquement Kabiyé: Gnassingbé Eyadéma. L’authenticité culturelle au Togo a été une copie du Mobutisme, mais certains parleront d’une pâle copie"
Le syndrome Mobutu atteint le Tchad
Vers la fin des années 70, le premier président tchadien, instaure le retour à l’authenticité, inspiré de son homologue Zaïrois. François Tombalbaye, change de prénom et devient Ngarta Tombalbaye et prône l’"authenticité nationale", le "retour aux sources" par la réhabilitation et la restauration des rites d’initiation: le Yondo devient obligatoire. Ce rite, pratiqué dans le sud du Tchad, consiste à éduquer des jeunes afin de les préparer à leur vie d'homme.
Rappelons que le 16 mai 1997, face à l’avancée des rebelles dirigés par Laurent-Désiré Kabila, le maréchal Mobutu, a fui la capitale vers son fief de Gbadolite, dans l’Equateur. Le 17 mai, Joseph-Désiré Mobutu a embarqué en direction du Togo, avant d’atterrir à Rabat au Maroc où il trouva la mort quatre mois plus tard. Ce même 17 mai, Kinshasa tombait entre les mains des insurgés.