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Minuit moins cinq pour la Grèce!

Philippe Pognan29 juin 2015

Le Premier ministre grec a rompu les négociations avec les créanciers internationaux et veut organiser dimanche prochain un référendum demandant aux Grecs de valider ou non les dernières propositions des créanciers.

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Griechenland Uhr zeigt Fünf vor 12 im Parlament in Athen
Image : picture-alliance/dpa/Rainer Jensen

"Nul ne sait quelles conséquences les derniers jours auront à longue échéance pour la Grèce et la zone euro, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung: "Mais il est quasiment sûr que le week-end dernier aura marqué un tournant historique dans l'histoire de l'union monétaire européenne. Les ministres des Finances de la zone Euro ont cessé de se laisser mener par le bout du nez. Leur refus unanime à prolonger encore une fois le programme d'aide pour la Grèce est fondé, il n'y avait pas d'autre alternative. Fondé parce que le gouvernement du Premier ministre Alexis Tsipras n'a pas respecté le minimum de bienséance politique lors des négociations avec les créanciers. Prolonger une énième fois l'aide financière à Athènes aurait signalisé que l'Eurogroupe était disposé à accepter le chantage des Grecs", conclut la FAZ

Griechenland Athen Parlament Debatte Referendum Tsipras
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras veut permettre aux Grecs de valider ou non la dernière proposition d'accord faite à Athènes par les créanciers (UE, FMI, BCE).Image : Reuters/A. Konstantinidis

A propos du référendum sur les exigences des créanciers, la Süddeutsche Zeitung pense "que c'est le bon droit du gouvernement Syriza de demander aux Grecs s'ils veulent le suivre ou non. Mais faire cela alors qu'il est déjà minuit moins cinq pour la Grèce fait penser à une feinte. Et comme il n'existe pas actuellement de proposition concrète de la part des institutions, on ne peut pas en faire l'objet d'un référendum. En outre,Tsipras a déjà indiqué au peuple comment il doit voter: contre des "ultimatums" et contre "l'humiliation“. Si le plébiscite a bien lieu dimanche prochain, il renforcera peut-être la position de Tsipras en Grèce. Mais cela ne changera rien au fait que les 18 autres gouvernements de l'Eurogroupe, qui sont eux aussi démocratiquement légitimés, voient les choses d'un autre œil, souligne la Süddeutsche.

Griechenland Schuldenkrise
Les banques sont fermées, cette Grecque n'a pu retirer l'argent dont elle avait besoinImage : Reuters/A. Konstantinidis

"Malheureusement, relève le quotidien Frankfurter Rundschau, force est de constater que six mois après le changement de pouvoir à Athènes, ce n'est pas seulement l‘expérience qui manque à ce gouvernement: Ce qui lui fait aussi défaut, c'est l'esprit européen. A aucun moment, l'équipe de Tsipras n'a voulu résoudre le problème de l'endettement grec avec les autres gouvernements européens, mais toujours contre eux. Au lieu de miser sur des compromis et la coopération, le gouvernement grec mise sur le chantage et la confrontation. Pourtant les créanciers ont fait de gros compromis et se sont montrés indulgents sur bien des points vis à vis des Grecs. Le responsable de cette escalade, c'est Alexis Tsipras lui-même", conclut le quotidien…

Griechenland Athen Menschen warten vor Geldautomaten
Chaque Grec ne peut obtenir plus de 60 euros par jour aux distributeurs de billetsImage : picture-alliance/dpa/A. Vlachos