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Réunion de l'ONU contre la pollution

Reuben Kyama Korri | Hugo Flotat-Talon
5 décembre 2017

La capitale kenyane accueille trois jours de discussions où les participants vont tenter de se mettre d'accord sur une déclaration politique commune contre la pollution.

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Kenia Nairobi Skyline
Image : DW/J. Scholz

Plus d'une centaine de ministres de l'environnement sont réunis à Nairobi depuis ce lundi et jusqu'à mercredi. Venus de toute la planète, ils sont accompagnés de PDG, de scientifiques ou de membres d'ONG. 2.500 personnes au total sont conviées dans la capitale kenyanne sous la banière de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement, le PNUE, qui doit finaliser une déclaration politique contre la pollution généralisée, notamment de l'air. Un sujet capital quand on sait que la pollution tue près de 9 millions de personnes par an sur la planète. 

Le tweet ci-dessous, qui cite les Nations unies, indique que 9 personnes sur 10 ont déjà été exposés à des niveaux de pollution supérieur aux normes recommandées. 

 

Les océans menacés
Transports, industrie ou encore agriculture, les causes de la pollution de l'air sont nombreuses, quelque soit l'endroit du globe où on se trouve. Une pollution qui parrait parfois insurmontable lorsqu'on regarde certains chiffres comme ceux concernant les océans : d'ici 2050, on pourrait y trouver plus de plastique que de poissons. Pourtant, le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement, Erik Solheim, estime qu'un changement de nos habitudes est possible. "Il y a 14 ans, l'Irlande était le premier pays du monde à interdire de fumer dans les restaurants et personnen n'y croyait. Aujourd'hui il est parfois très difficile de trouver un restaurant où on peut fumer sur la planète", raconte-t-il en estimant que la même chose est possible contre la pollution.

Erik Solheim, directeur du PNUE
Erik Solheim, directeur du PNUEImage : picture-alliance/TASS/A. Geodakyan

Kigali citée en exemple 

Le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement prend aussi exemple sur les combats qui ont abouti à la disparition de certaines maladies comme la polio. Erik Solheim évoque aussi Kigali, devenue ville la plus propre d'Afrique il y a deux ans et souvent citée en exemple. "Je dirais que Kigali est l'une des villes les plus propres et les mieux régulées d'Afrique et du monde. C'est parce qu'il y a là une vraie volonté de se concentrer sur le nettoyage de la ville. Le Kenya est aussi en train de se lancer avec succès sur la réduction du plastique. Beaucoup de gens disaient que c'était impossible à faire mais le gouvernement l'a fait."

À Nairobi, où se déroule donc cette conférence de l'ONU sur la pollution depuis hier, les habitudes changent aussi. Des cyclistes comme Henri ont même défilé dans la rue le week-end dernier pour montrer qu'en ville au moins les déplacements pouvaient être moins polluants. "Faire du vélo me permet de rester en forme. Et ça aide à réduire les émissions de carbone dans les zones urbaines. Nous sommes ici pour sensibiliser la population sur la pollution et les inciter à nous rejoindre à vélo", explique-t-il.

Déclaration politique commune

Outre l'encouragement aux déplacements dits propres, les ministres devraient d'ici demain soir proposer de réduire la production de plastique à l'échelle mondiale, ou de mettre à disposition des données scientifiques récentes pour aider à lutter contre la pollution. Des mesures inscrites, noir sur blanc, dans une déclaration politique commune. 

 

Portrait Hugo Flotat-Talon
Hugo Flotat-Talon Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleHugo_FT_