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Mali : le massacre de Moura, c'était il y a un an

La rédaction francophone
27 mars 2023

Entre le 27 et le 31 mars 2022, des centaines de personnes ont été exécutées dans cette localité située dans le cercle de Djenné, dans le centre du pays.

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Symbolbild Mali Islamistischer Terrorismus
Image : Yacouba Cisse/AP/dpa/picture alliance

Après le massacre qui avait fait fin mars 2022, plus de 200 morts dans la localité de Moura, les groupes armés avaient lancé un ultimatum pour contraindre les populations à quitter le village.

Un autre appel avait été lancé par les mêmes groupes armés pendant l’hivernage pour cette fois, demander aux paysans de venir cultiver leurs champs.

Un appel qui aura finalement peu d’échos favorables au sein d’une population apeurée, indiquent des sources jointes sur place par la DW.

La majeure partie des 10.000 habitants de Moura sont ainsi devenus des déplacés internes dans la ville de Mopti.

L'armée est accusée d'avoir massacré des civils pour complicité avec les djihadistes
L'armée est accusée d'avoir massacré des civils pour complicité avec les djihadistesImage : BOUREIMA HAMA/AFP

L'enquête piétine

L’enquête, elle, n’a pas bougé vraiment, précise une autre source à la DW.

Elle serait menée par les autorités de la transition qui estiment que les personnes abattues entre les 27 et 31 mars 2022, à Moura, étaient bien des terroristes.

Une version que réfutent des organisations de défense des droits de l’homme comme Human Right Watch, ou la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH).

Ces ONG maintiennent leur version sur un possible massacre d’au moins 300 civils par l’armée malienne et des soldats étrangers qui auraient été identifiés comme étant des mercenaires russes.

Des allégations infondées avaient retorqué l’armée malienne pour qui "le respect des droits de l’Homme de même que du droit international humanitaire restait une priorité dans la conduite des opérations ", selon un communiqué de l'armée.

La localité de Moura, alors située dans une zone sous contrôle du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), avait été assiégée pendant plusieurs jours par l'armée malienne. Soupçonnés d'être de connivence avec l’ennemi, des habitants auraient été exécutés, des femmes violées et des maisons pillées.