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Mali : les accusés des attentats de 2015 condamnés à mort

28 octobre 2020

Les deux djihadistes ont été condamnés à mort pour les attentats de 2015. Une sanction qui n'a plus été appliquée au Mali depuis une quarantaine d'années.

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L'hôtel Radisson Blu de Bamako
L'hôtel Radisson Blu de Bamako avait été frappé par un attentat en 2015Image : Reuters/J. Penney

Dans un premier temps, la Cour d'assises anti-terroriste, composée de cinq juges professionnels, a rendu un verdict de culpabilité envers le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed, dit "Ibrahim 10", et son co-accusé malien Sadou Chaka. Fawaz Ould Ahmed avait revendiqué dans la matinée les deux attentats, qui avaient fait 25 morts au total, se disant se disant "fier" d'avoir agi "par vengeance" après la publication de caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire français Charlie Hebdo.

Le restaurant La Terrasse à Bamako
Le restaurant La Terrasse à Bamako avait été également frappé par un attentat en 2015Image : AFP/Getty Images/H. Kouyate

Un troisième prévenu également condamné par contumace

Conformément au système judiciaire malien, le procureur Boubacar Sidiki Samake a ensuite repris la parole et réclamé la peine capitale pour les deux hommes, qui n'a plus été appliquée au Mali depuis une quarantaine d'années. Après une très courte délibération, le président a annoncé la peine: "La Cour condamne Fawaz Ould Ahmed et Sadou Chaka à la peine de mort et à 10 millions de francs d'amende (environ 15.000 euros)". Un troisième prévenu, Abdoulbaki Abdramane Maïga, absent au procès, a été condamné par contumace à la peine capitale également.

Un pourvoi en Cassation possible dans les jours à venir

Les deux hommes sont restés sans réaction à l'énoncé du verdict, restant assis calmement sur leur banc. Ils ont ensuite été emmenés en dehors du tribunal, cagoulés et menottés, par des soldats d'une unité d'élite. Mamadou Diallo, l'un des avocats de la défense, a déclaré à la sortie de l'audience qu'ils allaient se pourvoir en Cassation. Une éventualité pour laquelle ils disposent de trois jours, a déclaré le président de la Cour.

 

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