Lutter contre les maladies nosocomiales | PROGRAMME | DW | 02.10.2013
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PROGRAMME

Lutter contre les maladies nosocomiales

Les maladies nosocomiales touchent autant les pays développés que les pays plus démunis. Plus de 1,4 millions de personnes souffrent dans le monde de complications acquises à l'hôpital.

L'hygiène, comme le lavage et la stérilisation des mains, est une mesure indispensable à l'hôpital pour éviter les infections.

L'hygiène, comme le lavage et la stérilisation des mains, est une mesure indispensable à l'hôpital pour éviter les infections.

Des germes redoutables, un séjour à l'hôpital qui se transforme en maladie...: les infections nosocomiales - du grec nosos, maladie et komen, soigner, - touchent un patient sur dix en Europe. Soit un million de personnes en Allemagne. En Afrique sub-saharienne, elles sont très fréquentes mais très mal documentées. Sur une période de 20 ans, seules quelques études ont été réalisées sur le sujet. Elles constituent pourtant une menace réelle à la santé des patients, du personnel soignant mais aussi de leurs proches. Dans certains cas, elles peuvent être mortelles. Les facteurs pointés du doigt sont notamment une mauvaise hygiène corporelle, des normes sanitaires qui ne sont pas respectées, une négligence involontaire de la part de tous ceux qui fréquentent un hôpital. A l'ile Maurice, médecins et responsables d'améliorer la situation, comme nous l'explique notre correspondant Nasseem Ackbarally.

Dangers sous-estimés de la chicha

La chicha, le narguile, la pipe à eau ou pipe orientale... les mots ne manquent pas pour désigner cet instrument utilisé traditionnellement en Egypte et qui permet de consommer du tabac. Des mots qui évoquent pour un occidental les plaisirs de l'orient et sont entourés d'une aura un peu mythique. Reste qu'aujourd'hui cet usage a franchi les frontières traditionnelles et se répand dans la jeunesse. Les autorités de Djibouti dénoncent même "un fléau ravageur." Et des avertissements sont lancés sur sa dangerosité... car il s'agit ni plus, ni moins, de consommer du tabac. Alors avec le Dr. Heba Fouad officier de surveillance à l'Office de la Méditerrannée Orientale de l'OMS, nous revenons d'abord sur l'origine de la chicha: "Autrefois elle était associée exclusivement à des hommes âgées de niveau socio-économique assez bas. Aujourd'hui son usage s'est répandu dans la société, est devenue à la mode parmi les jeunes - hommes et femmes - un peu partout dans le monde. Dans le sud-est asiatique. Mais aussi en Europe et même en Afrique."

Tabagie passive

Peu de consommateurs savent que la fumée d'une heure de chicha délivre autant de monoxyde de carbone (CO) que 15 à 25 cigarettes. Le tabac consommé pendant cette même durée équivaut à celui de 50 cigarettes, précise-t-on l'organisation mondiale de la Santé de la Méditerrannée Orientale. Pourquoi? Explication avec le Dr. Heba Fouad que nous avons joint au bureau de l'OMS en Egypte: "Il faut de la force pour pousser la fumée de la chicha à travers l'eau et l'inhaler profondément dans les poumons. Ce qui veut dire que les dommages causés dans l'appareil respiratoire supérieur sont différents de ceux de la cigarette. Mais beaucoup de gens croient que l'eau de la chicha, les bulles agissent comme un filtre. C'est faux."

La chicha se fume volontiers à la maison. C'est le cas de 56% des fumeurs, en particulier des femmes. D'autres au contraire, 36%, préfèrent s'installer dans des cafés. Ce qui veut dire que même les non-fumeurs sont exposés aux émanations de la chicha car il s'agit d'espaces fermés. Et le Dr. Fouad rappelle que quelque soit le mode choisi, la fumée de tabac inhalée de manière passive est dangereuse. Six cent mille personnes en meurent chaque annnée.

Les maladies nosocomiales, une menace pour les patients et les soignants