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La route de la migration en Mer Egée se referme

Philippe Pognan5 avril 2016

Deux semaines et demie après l'accord passé entre l'Union européenne et la Turquie, un premier contingent de réfugiés a été renvoyé lundi de Grèce vers la Turquie.

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Image : Getty Images/AFP/A. Messinis

Plusieurs quotidiens critiquent le "deal", le marché conclu entre Bruxelles et Ankara dans la gestion des flux de réfugiés. Selon l'éditorialiste de la Frankfurter Rundschau, "l'Europe essaie de se libérer du devoir de s'occuper des réfugiés, une tâche qu'elle ressent comme un fardeau. Le prix qu'elle paye se chiffre à quelques milliards d'euros pour les vastes camps de réfugiés que la Turquie a aménagés. Le prix est aussi le silence de l'Union européenne face aux chicanes que fait subir le gouvernement turc aux opposants et journalistes critiques. La route de la migration par les îles grecques est peut-être fermée, les passeurs voient leurs revenus diminuer. Mais ceux qui sont désespérés trouveront d'autres chemins pour arriver en Europe. La question est de savoir comment l'Union européenne traitera ces migrants et réfugiés", s'interroge le quotidien de Francfort.

A propos des premiers renvois de réfugiés de la Grèce vers la Turquie, qui ont eu lieu lundi, la taz, die tageszeitung de Berlin relève: "Ceux qui en Allemagne pensent en catégories étatiques, nationales se sentent peut-être soulagés du fait que seuls peu de réfugiés arrivent désormais dans le pays. Mais pour tous ceux qui regardent par delà les frontières de l'Allemagne, qui considèrent l'Europe comme un tout et l'humanité comme un défi global, alors ce lundi 4 avril 2016, est un jour de deuil !" affirme l'éditorialiste de la taz

Autre thème: le conflit frontalier entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

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Sur l'île grecque de Lesbos, des migrants pakistanais protestent contre leur transfert vers la Turquie d'où ils doivent être ensuite rapatriés vers le PakistanImage : DW/R. Shirmohammadi

Dans la région séparatiste du Nagorny-Karabakh les violents affrontements des derniers joursont fait plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés …

Ce mardi, l'Azerbaïdjan et les autorités de la région séparatiste du Nagorny-Karabakh ont annoncé la cessation de ces hostilités - les pires depuis un cessez-le-feu instauré en 1994 dans cette zone stratégique du Caucase. Mais selon le quotidien Handelsblatt, "même si ces derniers affrontements n'ont été qu'un grand bruit de sabres, ce conflit récurrent est un barril de poudre. Cette région pauvre du Caucase est devenu le refuge de nombreux jihadistes de l'organisation Etat Islamique. En cas de guerre ouverte il serait encore plus simple pour eux de se cacher et de recruter de nouveaux combattants. Une nouvelle guerre dans le Caucase n'est dans l'intérêt de personne !", conclut le quotidien de Düsseldorf qui plaide pour une issue diplomatique à ce vieux conflit...

Selon le journal Badische Neueste Nachrichten, "les inquiétudes formulées à Moscou et Washington quant à l'évolution de la situation dans le Caucase du Sud ne sont pas jouées et ne sont pas de simples formules diplomatiques. Car la lutte pour l'enclave du Berg-Karabach, peuplée aujourd'hui en majorité d'Arméniens, représente le plus ancien "conflit gelé" sur le territoire de l'ex-Union soviétique". Le quotidien de Karlsruhe rappelle qu'"une guerre de plusieurs années pour cette enclave a déjà fait des centaines de milliers de réfugiés, azerbaïdjanais et arméniens, et coûté la vie à 30.000 personnes…"

Bergkarabach Konflikt armenischer Freiwilliger Kämpfer
Un volontaire arménien dans la ville d'Askeran (le deux avril)Image : picture-alliance/AP Photo/PAN/H. Badalyan
Bergkarabach Mardakert Konflikt Raketenwerfer
Un poste mobile d'artillerie de l'armée arménienne dans la zone de conflit du Nagorny-KarabakhImage : picture-alliance/AP Photo