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L'opposition syrienne prête au dialogue

Bob Barry (avec AFP, DPA, Reuters)3 février 2013

Pour la première fois, le chef de l'opposition syrienne évoque l'éventualité d'une ouverture du dialogue entre l'opposition et le régime de Damas.

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Le chef de l'opposition syrienne en compagnie du ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle
Le chef de l'opposition syrienne en compagnie du ministre allemand des Affaires étrangères Guido WesterwelleImage : Reuters

En marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, a exprimé à Ahmed Moaz al-Khatib l'intérêt de la Russie à entretenir des contacts réguliers avec l'opposition syrienne.

Cette ouverture de Moscou, le principal soutien d'Assad, intervient après que M. Khatib a annoncé cette semaine qu'il était prêt à entamer un dialogue avec Damas, à l'exception des dirigeants ayant du sang sur les mains. Et ce dialogue devrait aboutir, selon l'opposition syrienne, à l'organisation des élections libres et transparentes et auxquelles le président Assad ne serait pas candidat.

L'Iran salue la volonté du chef de l'opposition syrienne

München Sicherheitskonferenz Ali Akbar Salehi
Ali Akbar Salehi a également pris contact avec l'opposition syrienneImage : Reuters

Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a jugé encourageant son entretien avec le chef de l'opposition syrienne Moaz al-Khatib, rencontre qui devrait également contribuer à la recherche d'une solution à la guerre en Syrie. M. Salehi a affirmé que l'Iran, le principal soutien régional du régime de Bachar al-Assad, était prêt à être partie prenante d'une solution pour arrêter le bain de sang entre les rebelles syriens et les forces armées gouvernementales.

Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères a dit qu’il fallait impérativement permettre à l'opposition et au gouvernement de se mettre autour d'une table de négociations, pour que chaque partie puisse être sûre que le processus de paix se déroule convenablement.

Méfiance de la part de la Turquie

Par contre le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a estimé qu'un dialogue entre le régime de Damas et l'opposition syrienne ne permettrait pas de trouver une solution au conflit en Syrie : « Certains disent qu'il doit y avoir un dialogue entre le régime et l'opposition, mais c'est une voie erronée. Cela ne peut pas être une solution. »

La Turquie, qui accueille 175.000 réfugiés syriens sur son territoire, a aussi réclamé que le Conseil de sécurité s'engage davantage pour assurer l'accès de l'aide humanitaire en Syrie.

Frontalière de la Syrie, la Turquie s'intéresse de près à la résolution du conflit
Frontalière de la Syrie, la Turquie s'intéresse de près à la résolution du conflitImage : AFP/Getty Images

Le Qatar accuse Bachar al-Assad

Le Premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassim al-Thani, a dénoncé l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU en estimant que le président Assad ne pouvait tout simplement pas continuer à gouverner la Syrie. Alors que de son côté, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a confirmé implicitement à Munich le raid aérien mené mercredi par l'aviation israélienne contre des installations militaires près de Damas.

« Ce qui s'est passé il y a quelques jours montre que, quand nous disons quelque chose, nous nous y tenons. Nous avons dit que nous ne pensons pas qu'il doit être permis que des systèmes d'armemement perfectionnés soient transférés au Liban », a-t-il dit lors de la Conférence internationale sur la sécurité.

Réaction de Damas

Enfin le président syrien Bachar al-Assad a accusé dimanche Israël de vouloir "déstabiliser" et "affaiblir" la Syrie. Damas a dit qu'il se garderait le droit de riposter contre toute attaque venant de l'extérieur, destinée à affaiblir le régime de Bachar al-Assad.