L'Italie refuse l'austérité sans croissance | PROGRAMME | DW | 28.02.2013
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L'Italie refuse l'austérité sans croissance

Le résultat des élections en Italie est vécu comme le pire scénario. Mais la mise en cause de la politique d'austérité ne signifie pas que les Italiens sont contre l'Europe, estime notre invité Pier-Virgilios Dastoli.

Pier-Virgilios Dastoli, le président du Mouvement pour l'Europe-Italie, estime que le vote des Italiens est un avertissement

Pier-Virgilios Dastoli, le président du Mouvement pour l'Europe-Italie, estime que le vote des Italiens est un avertissement

Au lendemain des élections en Italie, le rival d'Angela Merkel à la chancellerie à Berlin, le social-démocrate Peer Steinbrück - connu pour son franc-parler - a qualifié publiquement de "clowns" Silvio Berlusconi et Beppe Grillo. Du coup, incident diplomatique : le président italien Giorgio Napolitano, en visite officielle en Allemagne et tenu à la neutralité, a annulé sa rencontre avec Peer Steinbrück.

Quoi qu'il en soit, cet incident donne la tonalité des réactions dans les diverses capitales européennes après ces élections. Alors pourquoi cette désapprobation ? Il faut reconnaître que l'on peut s'interroger sur les 30% de voix engrangées par le "Cavaliere" Silvio Berlusconi, 76 ans, sous le coup de plusieurs procès dont un pour prostitution de mineure, et les 25% par Beppe Grillo ancien comique, fondateur du "Mouvement 5 étoiles", tous deux largement anti-européens.

Le candidat de la gauche Pier Luigi Bersani, lui, n'a réuni que 29% des voix. Il aura une majorité des sièges de députés à la Chambre mais pas au Sénat. Quant au Premier ministre sortant Mario Monti, le "Professeur", chantre de l'austérité et bon élève de l'Europe, il est désavoué avec un maigre 10% des voix. Alors, vote sanction vis-à-vis de l'Europe ? Certainement, si « l'Europe n'est pas capable d'allier austérité et soutien à la croissance », estime le président de la section du "Mouvement pour l'Europe", Pier Virgilios Dastoli que nous avons joint au téléphone.

Le défi de l'Italie

Rappelons tout de même que le nouveau gouvernement italien - quel qu'il soit - devra faire face à une situation économique catastrophique. L'Italie, 3e économie de la zone euro, est plombée par une dette abyssale de quelque 2.000 milliards d'euros, soit 127% de son produit intérieur brut (PIB) - c'est à dire la richesse qu'elle produit. Le pays est entré en récession depuis plus d'un an et le taux de chômage y atteint plus de 36% parmi les jeunes ,dont beaucoup doivent donc renouer avec la triste tradition d'émigration de leur pays.

"L'Europe qui ne montre que le visage de l'austérité provoque des réactions négatives"