L'Irlande dit NON à la réforme de l'Union européenne

Le "non" au traité européen de Lisbonne l'a emporté dans 27 des 43 circonscriptions irlandaises. C’est ce qui ressort des résultats officiels partiels du référendum publiés dans l’ après-midi.

Nouvel échec pour les projets de réformes de l'Union européenne. Il y a trois ans déjà, le projet de Constitution que l’on croyait pouvoir adopter pour la réforme attendue des institutions européennes devait être abandonné après les NON aux référendums en France et aux Pays - Bas. Maintenant la copie révisée qu’est le Traité de Lisbonne a donc été rejetée à son tour. De par sa Constitution, l’ Irlande, était le seul pays membre de l’Union à devoir hier se prononcer par référendum. Tous les autres le font par voie parlementaire, cette fois aussi la France et les Pays Bas. Avec le NON irlandais le traité de Lisbonne ne pourra donc entrer en vigueur tous les pays membres devant en effet le ratifier à l’unanimité.

Que faire maintenant ? Existe - t-il un plan B pour sortir les institutions européennes de cette impasse ?

Sebastian Kurpas du Centre d’Etudes Politiques européennes à Bruxelles:

„Il a toujours été très clair qu’il n’y avait pas de plan B et d’ailleurs ce traité est le plan B, après l’échec du Traité Constitutionnel de 2005. Il est aussi logque qu’il n’y ait pas de plan B parce qu’une telle éventualité aurait mis en danger la ratification . Nous allons voir dans les prochains jours quel genre de réactions nous aurons de la part des autres leaders européens, quel genre d’idées vont être mises en avant pour gérer la situation.. »

Cette victoire du "non", montre les inconvénients d’un droit de véto lors d’un principe d’unanimité lors d’un vote de cette importance au sein de l’Union européenne. L’Irlande, un pays dont la population représente moins de 1 pour cent des 490 millions d'habitants des 27 pays de l'Union peut ainsi provoquer l’échec d’ un Traité fondamental qui a coûté des années de négociations et d’espoirs décus.