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7 juin 2010

En Europe, la série des plans de rigueur continue. C'est au tour de l'Allemagne d'annoncer de grosses économies, pour essayer de ramener le déficit public sous la barre des 3% avant 2013.

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Le plan de rigueur prévoit d'économiser jusqu'à 80 milliards d'euros d'ici à 2014.Image : picture alliance/dpa

L'Allemagne est la championne de l'austérité. C'est en tout cas l'image que le pays aime donner. Mais c'est oublier un peu vite que l'Allemagne est très endettée, pas autant que la Grèce ou l'Italie bien sûr, mais plus que l'Irlande ou l'Espagne (en 2009). Et en 2010, son déficit devrait encore dépasser les 5% du PIB.

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L'allocation parentale, créée en 2006, devrait être réduite et celle pour les chômeurs supprimée.Image : AP

Il va donc falloir économiser, au moment même où la croissance était repartie à la hausse et le chômage à la baisse. Le gouvernement conservateur-libéral a planché non seulement sur son budget 2011, mais aussi sur la suite. En tout, ce sont près de 80 milliards d'euros qui devraient être économisés d'ici à 2014.

Réduire les dépenses sociales

En 2011, 4,3 milliards devraient être économisés grâce à la baisse des allocations chômage, parentale et logement. La fonction publique va perdre entre 10.000 et 15.000 postes d'ici à 2014, au niveau national.

Autre secteur concerné : la défense, avec une baisse importante des effectifs là-aussi. 40.000 environ, sur un total de 250.000.

Les restrictions vont en fait toucher quasiment tous les postes du budget, à l'exception de l'éducation et de la recherche. Les retraites ne devraient normalement pas trop souffrir de ce plan d'austérité.

Bundespressekonferenz Beschluß des Kabinetts zur Neugestaltung des Haushalts der Bundesregierung
Le plan du gouvernement doit désormais être validé par les parlementaires.Image : picture alliance/dpa

Enfin, les entreprises du nucléaire vont mettre la main à la poche, avec une taxe sur le combustible pour les centrales. Et une nouvelle redevance touchera les compagnies aériennes.

Mais avant cela, il faudra d'abord l'accord des deux chambres du Parlement, dont l'une où la majorité est toujours incertaine, après un scrutin régional en Rhénanie du Nord-Westphalie le mois dernier. Si tout se passe bien, le pays devrait rentrer dans les critères du Pacte de stabilité de la zone euro au plus tard en 2013.

L'opposition de gauche et les écologistes ont dénoncé ces projets d'économies, en particulier la réduction des allocations sociales.

Auteur : Sébastien Martineau
Édition : Marie-Ange Pioerron