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Le commando s'était dissimulé sous des burqa, pour parvenir à tromper la vigilance d'un très important service d'ordre. On estime en effet que près de 12.000 personnes ont été déployées à Kaboul pour assurer la sécurité des 1.600 personnalités venues pour cette "jirga de la paix". "Jirga" est un mot pachtou qui veut dire réunion, ou assemblée.

Des représentants d'ethnies, de tribus, de pouvoirs locaux, des intellectuels, ainsi que des ONG et des diplomates étrangers sont réunis depuis mercredi sous une immense tente, installée sur le site de l'Université polytechnique.

Les assaillants ont tiré plusieurs roquettes depuis un immeuble voisin, sans parvenir à faire de victimes, puis ils ont échangé des tirs avec les agents de la sécurité. Deux assaillants sont morts et un troisième a été arrêté. L'attaque a aussitôt été revendiquée par les taliban, qui montrent donc qu'ils ne sont pas du tout disposés à parler de paix avec le gouvernement.

Amener les taliban à la discussion

La jirga va pourtant continuer ses travaux. Ce type de rassemblement est convoqué régulièrement pour prendre les décisions importantes en Afghanistan. Cela avait été le cas en 2002, pour désigner Hamid Karzaï comme chef de l'État provisoire, puis par la suite pour approuver la nouvelle constitution. Cette fois, les délégués doivent trouver un consensus sur un éventuel plan de paix à proposer aux taliban. La réunion peut durer plusieurs jours, jusqu'à l'émergence de ce consensus, ou bien prendre fin sans y parvenir.

La communauté internationale soutient cette assemblée de paix, qui intervient après l'annonce par Karzaï d'un plan de réconciliation avec les taliban, pour sortir de la guerre qui mine l'Afghanistan depuis plus de huit ans maintenant.

Auteur : Sébastien Martineau

Édition : Marie-Ange Pioerron