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Les réfugiés somaliens indésirables au Kenya

Gaëtan Kpadjeba25 octobre 2013

Les autorités kényanes réclament le retour chez eux des ressortissants somaliens vivant sur leur territoire. Des réfugiés somaliens qui, aux yeux, de Nairobi constituent désormais une menace pour le pays.

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Depuis l'attaque du Westgate, il ne fait plus bon d'être réfugié somalien au KenyaImage : Getty Images

C'est un appel sans équivoque du ministre kényan de l'intérieur. Joseph Ole Lenku estime qu'il est temps que les centaines de milliers de Somaliens réfugiés au Kenya rentrent en Somalie. Devant la presse, le ministre a déclaré que de nombreux somaliens ont abusé de l'hospitalité des Kényans en fomentant des attentats, une allusion à l'attaque meurtrière contre le centre commercial Westgate qui a fait au moins 67 morts en septembre dernier.

Au lendemain de cette attaque, revendiquée par les islamistes shebabs somaliens, des responsables kényans ont pointé du doigt le camp de réfugiés somaliens de Dadaab. Ce camp, situé dans le nord-est du pays, est considéré par les autorités kényanes comme un "lieu d'entraînement" pour les extrémistes de Somalie.

Déchirée par plusieurs années de guerre, la Somalie compte plus de 400 000 de ses ressortissants qui ont fui chez le voisin kényan. Nairobi n'annonce pas la fermeture du camp. A ce sujet les autorités kényannes jouent la carte de la diplomatie. Pour le ministre kényan de l'intérieur, son pays travaille avec le gouvernement somalien et le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin d'assurer un processus de rapatriement qu'il appelle "le plus humain possible".

Au Kenya l'attaque du Westgate est encore dans tous les esprits. La presse kényane a critiqué cette semaine les pillages commis par les forces de sécurité durant l'attaque. Effet immédiat, des journalistes ont été convoqués par la police. Mais les autorités ont dû faire finalement machine arrière en raison du tollé que ces convocations avaient provoqué dans le pays.