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Les Rwandais élisent un nouveau Parlement

Philipp Sandner / Philippe Pognan16 septembre 2013

Ce lundi, quelque six millions de Rwandais sont appelés aux urnes pour départager 410 candidats répartis sur quatre listes, en plus d'une poignée de candidats indépendants.

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Les partisans du FPR ont manifesté leur soutien à leur parti à Kigali le 14 septembre
Les partisans du FPR ont manifesté leur soutien à leur parti à Kigali le 14 septembreImage : T.Karumba/AFP/GettyImages

Lundi 16 septembre, les Rwandais ont commencé à élire un nouveau Parlement. Quelque six millions de personnes sont appelées aux urnes, pour départager 410 candidats répartis sur quatre listes, en plus d'une poignée de candidats indépendants.

Outre le parti gouvernemental FPR (Front patriotique rwandais), plusieurs petits partis sont donc en lice. Les Rwandais de l'étranger ont déjà pu voter dimanche 15 septembre. Des élections transparentes et démocratiques, selon le gouvernement du président Paul Kagame, mais l'opposition, elle, estime que ces élections n'ont de démocratique que l'apparence.

Critiques d'un ex-Premier ministre

Le président Paul Kagame est le leader du Front patriotique rwandais
Le président Paul Kagame est le leader du Front patriotique rwandaisImage : AP

Pour ces élections, quatre listes donc et aussi des candidats indépendants sont en lice. Mais si l'on en croit l'opposition rwandaise en exil, cette apparente diversité du paysage politique est artificielle. C'est l'avis par exemple de Faustin Twagiramungu, ex-Premier ministre qui vit aujourd'hui en Belgique.

Lorsqu'il a voulu se faire enregistrer comme candidat indépendant à ces élections, les autorités rwandaises lui ont refusé l'entrée sur le territoire. Twagiramungu est offusqué de telles méthodes. Selon lui, le parti FPR exerce de fortes pressions sur les autres partis :

« Pour les élections, le système est déjà préétabli : il y a un pourcentage que s'accorde le parti FPR, qu'il doit absolument avoir pour contrôler le Parlement et les petits partis qui sont devenu des branches du FPR, on leur a donné aussi un certain pourcentage qui va être le résultat final de ces élections. »

Charles Munyaneza, le président de la commission électorale du Rwanda, rejette formellement de telles affirmations :

« Ils mentent. Tous ceux qui vivent au Rwanda connaissent la réalité. Nous n'avons pas encore tous voté. Tout le monde attend de donner sa voix. Si les résultats étaient déjà fixés d'avance, on n'aurait pas des taux de participation de plus de 95 %. Sinon, les citoyens ne perdraient pas leur temps à aller voter ! »

Un taux de participation toujours élevé

Les dernières législatives ont eu lieu en 2008
Les dernières législatives ont eu lieu en 2008Image : picture-alliance/dpa

Lors des législatives de 2008, la participation s'était élevée à 98,5% et pour la présidentielle de 2010, à 97,5%. Pourtant au Rwanda, les partis ont des problèmes. À l'instar du parti des Verts, fondé il y a cinq ans. Ce n'est qu'en août dernier que cette formation a réussi à se faire enregistrer officiellement... trop tard pour les élections actuelles.

Quoi qu'il en soit, ce lundi, 53 sièges seront attribués au suffrage universel direct sur un total de 80. Vingt-sept autres membres de la Chambre des députés - 24 femmes, deux représentants des jeunes et un représentant des handicapés - seront ensuite élus au suffrage indirect par des collèges et conseils locaux et nationaux mardi et mercredi. Au Rwanda, un minimum de 5% des voix est exigé pour entrer à la Chambre des députés.

Le point avec notre correspondante à Kigali, lundi 16 septembre, en fin de journée :

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