Les risques des grossesses précoces | PROGRAMME | DW | 13.11.2013
  1. Inhalt
  2. Navigation
  3. Weitere Inhalte
  4. Metanavigation
  5. Suche
  6. Choose from 30 Languages

PROGRAMME

Les risques des grossesses précoces

Chaque jour 20 000 filles de moins de 18 ans mettent un enfant au monde, alerte l'ONU. 95% de ces naissances surviennent principalement en Afrique. Dans cette édition aussi les risques sanitaires aux Philippinnes

Plus de 7 millions d'enfants naissent chaque année d'une mère de moins de 18 ans : une situation dangereuse pour les jeunes filles

Plus de 7 millions d'enfants naissent chaque année d'une mère de moins de 18 ans : une situation dangereuse pour les jeunes filles

Les "mères-enfants", un phénomène sous-estimé d'après le Fonds des Nations Unies pour la population. Il tire l'alarme : chaque année plus de 7 millions d'enfants naissent d'une mère de moins de 18 ans. Mariages forcés, manque d'éducation... en Afrique subsaharienne notamment le nombre de jeunes filles mères avant 15 ans est aujourd'hui de 2 millions. Au Niger une jeune femme sur deux est devenue mère à l'adolescence! Quant au Rwanda le nombre de grossesses non désirées dans des écoles secondaires ne cessent d'y augmenter : plus de 600 l'année passée. Autant de jeunes filles qui sortent donc du système scolaire, ne seront pas qualifiées pour un emploi et manquent au développement de ces pays, comme le constate le Fonds des Nations-Unis pour la population. Leur santé et celle de leurs enfants est menacée. Ce problème a plusieurs causes mais l'absence d'éducation sexuelle à l'école et dans les familles en est une des raisons majeures, comme nous l'explique Solange Ayanone notre correspondante au Rwanda.

Eau contaminée

"Une situation qui rappelle la guerre" ... voilà comment le Directeur de Médecins du Monde Allemagne décrit les Philippines après le passage du Typhon. Il suffit de regarder les images pour en être convaincu. Deux équipes ont été envoyées sur place. Chacune d'entre elle comporte un médecin coordinateur, des spécialistes de la logistique et un psychologue. Mais comme tous les secours, ces équipes ont de grosses difficultés à atteindre les personnes qu'il faut secourir. Les routes sont barrées ou totalement encombrées et certaines îles très peuplées n'ont même pas encore été atteintes á l'heure où nous enregistrons. Alors quels sont les risques sanitaires pour les survivants de cette catastrophe? Explication avec Andreas Schultz, de Médecins du Monde-Allemagne au micro de notre consoeur Daniela Corinna :"il y a des cadavres, pas seulement humains mais aussi d'animaux, des déjections fécales, la désorganisation est considérable avec des ordures et des détritus qui gisent partout. Tout cela s'est transformé en une boue qui se décompose et c'est naturellement un terreau formidable pour les germes et bactéries."

Risques élevés d'infection

Alors,sur cette toile de fond sanitaire désastreuse, quelles infections peut-on redouter, voire même quelle épidémie pourrait se déclarer? La réponse de Christian Meyer de l'institut Bernhardt-Nocht pour la médecine tropicale à Hambourg. Il a été joint par notre consoeur Daniela Corinna: "Dans ce genre de situation les infections associées à l'eau présentent un danger. Des maladies comme le choléra, mais aussi le typhus, l'hépatite A ou d'autres apparaissent. Il faut s'y attendre. Une fois l'eau contaminée - ce qui est certainement le cas actuellement - il est très difficile d'empêcher, même avec des installations de purification, l'apparition d'épidémie."

La catastrophe des Philippines est en effet double : le typhon a - comme le tremblement de terre en Haiti, - détruit toutes les infrastructures, canalisations, routes, électricités etc... S'y est ajouté des vagues qui ont submergé une partie des côtes des îles sans oublier la pluie qui tombe à cause de la mousson. La priorité - et le plus grand défi - est donc de remettre sur pied un système sanitaire, avec des latrines, et la fourniture d'eau potable, comme essaye de le faire l'équipe de Médecins du Monde de Andreas Schultz.

Pénurie de dons d'organe

Les Allemands font de moins en moins de dons d'organes. Les experts expliquent cette méfiance par le scandale qui avait secoué l'été dernier le pays. Les autorités avaient découvert que des médecins manipulaient leurs données pour permettre à leurs patients de recevoir en priorité un organe. Et cela dans des hôpitaux réputés, comme les cliniques universitaires de Göttingen, Leipzig ou Münich. Du coup cette année seuls 754 donneurs ont été enregistrés contre 892 l'année dernière, comme vient de le faire connaitre la Fondation allemande pour la transplantation d'organes. Or il faut savoir que 11 300 patients attendent en Allemagne un organe - vital pour eux...

Les "mères-enfants", un phénomène sous-estimé et inquiétant