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Les Palestiniens célèbrent la Journée de la terre

Konstanze von Kotze30 mars 2012

Les territoires palestiniens célèbrent la Journée de la terre, en mémoire du 30 mars 1976. Ce jour-là, six Palestiniens avaient été tués par l'armée israélienne lors d'une manifestation contre les expropriations.

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Image : picture alliance/dpa

Cette date est devenue le symbole de la lutte des Palestiniens contre la confiscation de leurs terres par Israel. Dans le district Qalqyliya dans le nord de la Cisjordanie, une zone qui a perdu près de 40% de ses terres cultivables à cause de la barrière de séparation. 

Cet agriculteur d'une cinquantaine d'années se souvient très bien du jour où sont arrivés les bulldozers, c'était en 2003. Un an et demi de travaux et 90% de ses terres qui se retrouvent maintenant de l'autre côté de la barrière de séparation. « Mes terres sont partagées en 2 endroits, au nord du mur et au sud du mur. Mais je n'y ai plus vraiment accès. J'avais 100 dunums de citronniers au sud et 46 dunums remplis d'oliviers au nord. Aujourd'hui, je n'en ai plus que 2 ».

Une fois par an, cet agriculteur peut aller sur ses terres de l'autre côté, grâce à un système de porte controlé par l'armée israélienne. Mais à 3 kilomètres de là, à Qalqylia, une ville de 45 000 habitants, il n'y a pas de porte car la ville est encerclée des 4 côtés par un mur de 9 mètres de haut. Ahmad a ses terres juste contre ce mur. « Les habitants de Qalqylia tirent la majorité de leurs revenus de l'agriculture. Mais le mur a détruit notre économie. On est censé avoir 4 sources d'eau mais on n'a accès qu'à une seule donc on ne peut plus planter autant qu'avant car on ne peut pas arroser ».

Israel Proteste Palästinenser Land Day
De violents affrontements ont eu lieu ce vendredi entre forces armées israéliennes et PalestiniensImage : dapd

Son voisin, Abu Rhamn, fait le même constat. Le mur ne confisque pas seulement des terres, il change aussi leur nature. «  Même le vent ne peut pas circuler librement. Et puis on a un gros problème avec l'eau. En cas de forte pluie, l'eau ne peut plus s'écouler, elle reste coincée contre le mur et elle inonde toutes mes terres. J'ai dû changer plusieurs fois mes plantations » Abu Rahman a aussi perdu ses clients israéliens. Aujourd'hui, il ne peut vendre sa production qu'aux territoires palestiniens.

Auteur : Emilie Baujard
Edition : Sandrine Blanchard

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