1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Les observateurs de l'Onu quittent la Syrie

Konstanze von Kotze (avec AFP, Reuters, dpa)19 août 2012

Malgré les célébrations marquant la fin du ramadan, les combats se poursuivent en Syrie, entre troupes gouvernementales et opposants au régime. La mission des observateurs de l'Onu s'achève, elle, dimanche à minuit.

https://p.dw.com/p/15sfH
Image : Reuters

A l'occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan, le président syrien Bachar al-Assad s'est rendu dans une mosquée de Damas, aux côtés de hauts responsables du parti Baas et du gouvernement. Sur les images de la télévision officielle, le chef de l'Etat est notamment entouré de son Premier ministre Waël al-Halaqi et du chef du Parlement Jihad Lahham. Il s'agit de sa première apparition publique, en dehors de son palais, depuis l'attentat qui a coûté la vie à quatre hauts responsables de la sécurité le 19 juillet. Cette sortie n'a pas empêché ses opposants de manifester une fois de plus à Damas mais aussi à Idleb et dans la province de Hama. Les combats, eux, se poursuivent aussi, en particulier à Alep, la métropole économique du pays.

Syrien Baschar al-Assad Gebet Moschee
Brève apparition de Bachar al-Assad à l'occasion de la fin du ramadanImage : Reuters

Lakhdar Brahimi, déjà critiqué par les rebelles

Nommé vendredi pour remplacer Kofi Annan, le nouveau médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi fait déjà l'objet de critiques. Le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, s'est dit "choqué" par les récents propos du diplomate algérien. Ce dernier a refusé de prendre position sur la nécessité d'un départ du président syrien, estimant qu'il ne connaissait pas encore suffisamment le dossier. Une position qui, selon le CNS, offre au régime "le droit de tuer des dizaines de milliers de Syriens".

La nomination de l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères a en revanche été bien accueillie par les Occidentaux et par les deux alliés traditionnels de Damas, la Russie et la Chine. Lui-même s'est déclaré peu confiant quant à ses chances de résoudre la crise. « Ce qu'il faut, c'est arrêter la guerre civile et ça ne va pas être simple », a-t-il déclaré lors d'un entretien avec la chaîne de télévision France 24.

Fin de la mission de l'Onu, dimanche à minuit

Lakhdar Brahimi
Lakhdar Brahimi, nouveau médiateur au service de l'Onu et de la Ligue arabeImage : picture-alliance/dpa

La mission de Lakhdar Brahimi sera d'autant plus délicate que celle des observateurs des Nations Unies se termine ce dimanche à minuit. Déployés depuis le mois d'avril en Syrie, ils devaient surveiller l'application d'un cessez-le-feu qui en réalité ne s'est jamais concrétisé. « Dès la mi-juin, il était évident que les deux camps ne se sentaient plus engagés par le cessez-le-feu », a estimé le chef de la Misnus, le général Babacar Gaye. Devant l'échec de la mission, le Conseil de sécurité de l'Onu a décidé la semaine dernière de ne pas la prolonger. Un bureau de liaison devrait en revanche voir le jour à Damas. Le général Babacar Gaye a également accusé à la fois l'armée syrienne et les combattants rebelles de ne pas assurer la protection des civils.

Les rebelles soutenus indirectement par l'Allemagne ?

Parallèlement au départ des observateurs de l'Onu, l'hebdomadaire allemand Bild am Sonntag a révélé que les services secrets allemands soutenaient les rebelles. Grâce à un équipement ultrasophistiqué, un navire d'espionnage suit les mouvements des troupes syriennes jusqu'à 600 km à l'intérieur du pays, affirme le journal. Les agents du BND transmettent ensuite les informations aux services britanniques et américains qui les font parvenir aux opposants. Le ministère allemand de l'Intérieur n'a pas confirmé l'information. Le Sunday Times a publié des informations similaires, selon lesquelles les services secrets britanniques ont aidé les rebelles à lancer plusieurs attaques réussies.