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Les locales en Guinée, un scrutin test pour Condé

2 février 2018

Un scrutin historique car les dernières élections des maires en Guinée datent de 2005, sous le régime du Président Lansana Conté. Scrutin-test également car il intervient à deux ans de la prochaine présidentielle

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Präsidentenwahlen in Guinea
Image : picture alliance/dpa

"Toutes les élections sont importantes" (Boubacar Barry)

Le scrutin aura lieu dimanche. L'actuel président Alpha Condé, dont c'est en principe le dernier mandat, s'investit personnellement dans la campagne pour son parti, le RPG. L'analyse de Boubacar Barry sur les enjeux de ces élections. Il est le promoteur de Bolivar FM, une radio basée à Mamou et qui est partenaire de la Deutsche Welle.

 

DW : Bonjour Monsieur Boubacar Barry, vous êtes le promoteur de Bolivar FM à Mamou. Le dimanche 4 février, les Guinéens se rendent aux urnes pour les élections communales. Quels sont à vos yeux, les enjeux de ces élections ?

Boubacar Barry : Toutes les élections sont importantes, mais comme vous l’avez si bien dit il y a de cela très longtemps maintenant qu’il n y a pas eu d’élections communales.

On se dit toujours que en ayant le plus de communes possibles, naturellement ça permet aussi de savoir combien de voix on a, là où il y a des lacunes et là où on peut s’améliorer pour l’élection présidentielle. Donc c’est pourquoi, c’est déjà un test on peut le dire.

DW : En Guinée ces derniers mois ou ces dernières années, il y a eu beaucoup de manifestations, des troubles sociaux durant lesquels les citoyens revendiquent l’électricité par exemple. Dans quel sens, l’élection des maires à la tête des communes changera la vie quotidienne des Guinéens, selon vous?

Boubacar Barry : C’est très difficile à dire, si les élections ou les maires pourront changer quelque chose.

DW : Justement les Etats généralement ne transfèrent pas les moyens suffisants aux collectivités locales. Est-ce que vous croyez que ça sera l’un des grands obstacles qui se présenteront aux maires qui seront élus durant le scrutin du 4 février ?

Boubacar Barry : C’est déjà un obstacle, mais c’est possible aussi de faire quelque chose avec peu de moyens. Par exemple les communes, elles reçoivent de l’argent, des impôts sont payés et ces impôts sont directement payés à la commune, donc quand la volonté y est, c’est possible de faire quelque chose.

DW : Vous êtes le promoteur d’une radio qui est basée à Mamou. Quelles sont les préoccupations qui sautent à l’oeil quand on entre à Mamou ?

Boubacar Barry : Bon, en fait le gros problème à Mamou c’est déjà le manque d’emploi, parce qu’il y a très peu de sociétés à Mamou. Puis le manque d’électricité aussi. Il y a assez de cultivateurs quand même.

DW : C’est une zone agricole ?

Boubacar Barry : Exactement c’est une zone agricole, donc pourquoi ne pas essayer de faire transformer par exemple, disons, la tomate sur place ? Et puis de l’exporter on pourrait dire.

DW : Ça donnerait de l’emploi aux jeunes …

Boubacar Barry : Exactement et ça aiderait même les cultivateurs, parce qu’il y a certains qui cultivent an grande quantité, qui ont un bon résultat mais qui ne savent pas quoi en faire, parce qu’il y a aussi les routes qui manquent.  

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum