Les gros titres de la presse allemande
13 octobre 2008L'Union européenne montre le chemin pour sortir de la crise, titre die Welt. La communauté fait preuve de détermination dans ses efforts pour rétablir la confiance sur les marchés, écrit le journal. Les 15 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Eurogroupe se sont mis d'accord hier à Paris sur des mesures pour lutter contre la crise financière, en se basant sur le modèle britannique. Les pays de la zone euro veulent empêcher les faillites d'institutions financières en difficulté grâce à des apports en capitaux et des garanties sur leurs financements.
Des centaines de milliards pour les banques allemandes, lit-on en Une de la Süddeutsche Zeitung. L'Etat intervient avec des aides financières et des garanties, rapporte le quotidien. Les pays de l'Eurogroupe se mettent d'accord sur une « boîte à outil » commune.
En première page de la Tageszeitung, un montage photo qui montre la chancelière allemande en robe printanière avec dans les mains une corne d'abondance de laquelle se déverse une flopée de pièces d'or. En légende : Angela Merkel sauve l'Allemagne.
Pour la Frankfurter Rundschau, l'incroyable se réalise : une chancelière conservatrice veut partiellement nationaliser les banques. Mais est-ce que cela mettra vraiment fin à la crise ? Ça, ce sont les marchés qui le décideront.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung se penche de son côté sur le dossier nucléaire nord-coréen. Le journal rapporte que Washington a enlevé Pyongyang de la liste des Etats soutenant le terrorisme et que le gouvernement nord-coréen a annoncé la reprise du démantèlement de la centrale de Yongbyon. La Corée du Nord est peut-être suffisamment satisfaite d'avoir été rayée de la liste noire pour laisser à nouveau les inspecteurs de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique faire leur travail, du moins jusqu'à la fin du mandat de George W. Bush. Mais on est encore bien loin du grand succès diplomatique dont auraient besoin le président américain et le candidat républicain John McCain. Car George W. Bush et ceux qui aspirent à sa succession savent bien que Kim Jong Il est encore en position de force.