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Les femmes sont à l'honneur

9 mars 2018

Les principaux journaux allemands sont revenus sur la condition féminine en Afrique pour marquer la célébration jeudi, de la journée du 8 mars : la Journée internationales des droits des femmes. Encore du chemin à faire.

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Frauen demonstrieren am Weltfrauentag in Dar es Salaam
Image : DW/E. Boniphace

Pour la Süddeutsche Zeitung, les femmes et les jeunes filles en Afrique sont toujours aux prises avec des difficultés que certains hommes ne remarquent même pas. Et le principal problème demeure la pauvreté et elle est malheureusement sexiste, note le quotidien bavarois.

L'éducation comme solution

Et cela naturellement a des conséquences fâcheuses très concrètes et mesurables sur la vie des filles surtout celles touchées par l'extrême pauvreté. Le quotidien de Munich revient sur quelques chiffres portant sur l'éducation: les filles qui ne vont pas à l'école risquent beaucoup plus de contracter une maladie sexuellement transmissible et de mourir plus tôt.

Kenia Mombasa Frauen Technologie College PWANI
Image : DW/D. Wanyonyi

Et le risque d'être mariée avant 18 ans est six fois plus élevé dans le cas où elles ne termineraient pas leurs études secondaires. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, l’UNESCO, il y a actuellement environ 700 millions de filles mineures mariées.

Si la tendance actuelle se poursuit, d’après la Süddeutsche Zeitung, leur nombre passera à près d'un milliard dans 15 ans environ. Pour le journal bavarois, dans les pays développés comme l'Allemagne, 90% des femmes ont accès aux services financiers – tandis que dans les pays en développement elles ne sont que près de 20%. L’accès à Internet aussi joue un rôle primordial.

Kenia Mombasa Frauen Technologie College PWANI
Image : DW/D. Wanyonyi

Un autre obstacle évoqué par le quotidien est l’insécurité et la peur de la violence, à la fois à l'école et sur le chemin de l’école. Dans les Etats fragiles en particulier, les filles sont souvent victimes de violences sexuelles. Et les écoles sont de plus en plus la cible d'attaques. C’est le cas récemment encore au Nigeria, souligne la Süddeutsche Zeitung pour qui le groupe terroriste Boko Haram a enlevé plus de 100 écolières dans le nord du pays dans le but de les utiliser comme des esclaves.

Les jeunes filles victimes du terrorisme 

Les femmes servent aussi de moyen de pressions politiques et de demande de rançons. Et si l’on sait que « Boko Haram » veut dire "l'éducation est un péché", alors bien sûr, c’est parce que pour ce groupe, une femme instruite représente plus de menace que toute opération militaire. Le quotidien munichois ajoute enfin que les femmes instruites ont également le plus grand potentiel pour mettre fin à l'extrême pauvreté.

Studentinnen in Mogadischu
Image : picture-alliance/Photoshot

die tageszeitung aussi revient sur la même problématique mais au Somaliland. Le nouveau gouvernement du pays, non reconnu par la communauté internationale, a décidé de s’attaquer aux questions relatives aux droits des femmes avec deux initiatives: lutter contre les mutilations génitales et les violences sexuelles. En Somalie, tout comme au Somaliland, les mutilations génitales féminines sont plus répandues que presque partout dans le monde.

Désormais, elles constituent une infraction, passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 30 ans. Cependant, note la Taz, le Somaliland manque cruellement de structures pour soutenir les victimes de violences sexuelles et de mutilations génitales féminines. Toutefois, pour le quotidien berlinois, ces deux nouvelles initiatives sont à saluer.