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Les enjeux sanitaires de la crise ivoirienne

7 janvier 2011

Le secteur sanitaire ivoirien est aussi touché par la crise. Une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune a notamment du être repoussée à deux reprises. L'OMS tire la sonnette d'alarme.

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La vaccination, seul remède contre la fièvre jauneImage : picture-alliance/dpa

L'OMS, l'Organisation mondiale de la Santé, et l'Unicef, le fonds des Nations Unies pour l'Enfance, espèrent que cette campagne de vaccination pourra avoir lieu le 10 janvier, mais rien n'est moins sûr. En attendant, onze personnes sont décédées dans les départements du Nord et du Centre, même si rien ne prouve qu'il s'agisse de fièvre jaune. Deux cas ont toutefois été confirmés dans la région de Séguéla. L'Unicef à Abidjan déclare qu'une campagne préventive en partenariat avec l'OMS était prévue dans une trentaine de districts à haut risque dès la fin du mois de novembre, soit au moment du second tour de l'élection - une campagne qui a du être repoussée en raison de l'instabilité politique. A voir si elle pourrait avoir lieu dans les prochaines semaines.

En attendant, les institutions mondiales comme l'OMS ou l'Unicef commencent à tirer la sonnette d'alarme...à juste titre car la fièvre jaune est une maladie infectieuse mortelle. Elle se transmet par les piqures de moustiques. Le malade qui contracte le virus développe la jaunisse, d'où le nom de fièvre jaune, et il meurt souvent dans les 8 jours. Seule alors la vaccination permet d'éviter le pire.

Kenia Kind im Krankenhaus mit Malaria
Scène quotidienne à l'hôpitalImage : AP

Et les approvisionnements en médicaments ?

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme finance des programmes de santé proposés notamment par le CCM, l'organisme de coordination nationale. Ce CCM joue un rôle important en Côte d'Ivoire, comme dans presque tous les pays africains qui disposent d'un organisme similaire, car c'est lui qui coordonne l'approvisionnement en médicaments contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le CCM n'a pas souhaité s'exprimer sur la question : travaille-t-il avec le gouvernement Ouattara ou avec le Ministère de la santé et de l'hygiène publique encore dans les mains de Gbagbo? Du côté du Ministère en tous cas, on affirme que la coordination continue, bref que "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes". A priori, les médicaments, notamment les anti-rétroviraux, ne devraient pas manquer dans les prochaines semaines, car les stocks sont souvent prévus pour une durée minimum de 6 mois.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Bob Barry