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Les détails de l'accord entre Israël et le Hezbollah

Marco Wolter | Avec agences
27 novembre 2024

L'accord négocié à l’initiative des Etats-Unis et de la France est entré en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi. Il prévoit un retrait de l'armée israélienne et du Hezbollah du sud du Liban sous 60 jours.

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Des déplacés avec leurs affaires à l'arrière d'une remorque
Les Etats-Unis voient un "début d'opportunité pour un Moyen-Orient plus stable", selon le conseiller à la sécurité de la Maison BlancheImage : MAHMOUD ZAYYAT/AFP

C'est dans la nuit, à heures du matin en heure locale, que l'accord de cessez-le-feu est entré en vigueur entre Israël et le Hezbollah au Liban. Un accord négocié à l'initiative des Etats-Unis et de la France.

Dès l'aube, des milliers de personnes ont commencé à regagner le sud du Liban, donnant lieu à d'énormes embouteillages sur les routes.

L'armée libanaise a toutefois appelé les habitants à faire preuve de patience et à attendre le retrait des forces israéliennes.

Car ce retrait, tout comme celui des combattants du Hezbollah de la frontière sud du Liban, doit s'effectuer sur une période de 60 jours.

Ce retrait doit s'accompagner du redéploiement de l'armée libanaise, avec à terme 6000 hommes, ainsi que des quelques 10.000 casques bleus que compte la Finul, la force onusienne, dont le contingent devrait être revu à la hausse.

Une scène de destruction dans le sud de Beyrouth
Le Qatar a salué le cessez-le-feu au Liban en disant espérer un "accord similaire" dans la bande de GazaImage : AFP/Getty Images

Une longue transition

L'accord s'appuie ainsi sur une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu qui avait mis fin au conflit entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Un comité de surveillance dirigé par les Etats-Unis doit superviser cette trêve.

Car cette période de transition de 60 jours laisse beaucoup de place aux erreurs de calcul ou aux violations du cessez-le-feu.

L'inquiétude du côté israélien est de voir le Hezbollah profiter de ces deux mois pour se réarmer et ne pas se retrier. Des doutes subsistent sur la capacité du gouvernement libanais d'empêcher les ventes d'armes à l'organisation terroriste. Selon un correspondant de la ARD en Israël, "les habitants des localités (israéliennes) évacuées ne veulent pas revenir tant qu'ils auront à craindre cette menace".

Des déplacés en voiture agitent, souriants, un drapeau du Liban
Le Premier ministre libanais Najib Mikati assure que son gouvernement est déterminé à "renforcer la présence de l'armée dans le sud du pays"Image : ANWAR AMRO/AFP/Getty Images

De nouveaux efforts diplomatiques pour Gaza

Dans une déclaration au ton martial, le premier ministre israélien a assuré qu'Israël maintenait "une totale liberté d'action militaire". Selon Benjamin Netanyahu, "si le Hezbollah viole l'accord et tente de se réarmer, nous attaquerons".

A voir également si cet accord peut permettre de débloquer les négociations sur une trêve dans la bande de Gaza. Selon le président américain Joe Biden, "les Etats-Unis vont mener à nouveau un effort avec la Turquie, l'Egypte, le Qatar, Israël et d'autres pays pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à la fin de la guerre sans le Hamas au pouvoir".

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Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais