Les défis d'Armin Laschet avant une éventuelle candidature à la chancellerie // Au Portugal, une présidentielle marquée par l'extrême-droite | PROGRAMME | DW | 20.01.2021
  1. Inhalt
  2. Navigation
  3. Weitere Inhalte
  4. Metanavigation
  5. Suche
  6. Choose from 30 Languages

PROGRAMME

Les défis d'Armin Laschet avant une éventuelle candidature à la chancellerie // Au Portugal, une présidentielle marquée par l'extrême-droite

S'il ne cache pas son envie d'être le candidat commun de la CDU/CSU à la chancellerie, le nouveau président de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne devra encore franchir un certain nombre de difficultés. En seconde partie, Vu d'Allemagne vous emmène au Portugal, où la présidentielle a lieu dimanche 24 janvier.

Le parti conservateur allemand CDU vient d'élire, ce samedi 16 janvier, un nouveau président: Armin Laschet. Un fidèle d'Angela Merkel, modéré, au centre du parti, fervent européen, qui, même si c'est encore entre les lignes, ne cache plus son souhait de briguer le poste de chancelier lors des élections fédérales allemandes de septembre.

Lire aussi → Fidèle d'Angela Merkel, Armin Laschet élu président de la CDU

Mais si la tradition veut que le président de la CDU soit aussi le candidat du parti, cela n'est pas automatique. Armin Laschet a encore des obstacles à franchir avant d'être éventuellement désigné. On s'y penche cette semaine dans Vu d'Allemagne avec Frank Baasner, directeur de l'institut franco-allemand de Ludwigsburg. 

Un parti divisé

Avec lui nous revenons d'abord sur les divisions au sein de la CDU. Il y avait trois candidats pour le poste de président samedi : Armin Laschet, ligne centriste du parti, qu'il l'a emporté face à Friedrich Merz, beaucoup plus à droite, conservateur, et Norbert Röttgen, troisième candidat qui n'a pas passé le premier tour. Au second tour, Armin Laschet l'a emporté avec 521 voix, contre 466 pour Friedrich Merz. 

"La décision a donc été très juste, Armin Laschet n'a pas eu une grande majorité, le parti n'a pas tranché très clairement", explique Frank Baasner. "Il faudra donc que Monsieur Laschet arrive à faire des propositions au camp le plus conservateur de ce parti."

La question du positionnement politique

Angela Merkel et Armin Laschet

Armin Laschet, ancien journaliste, a toujours été proche des idées de la chancelière

Pour l'heure le candidat est davantage sur la ligne Merkel. "Une rupture avec elle serait le mauvais signal", disait-il encore récemment. Une ligne dont une partie de la CDU aimerait sortir désormais. "Depuis sa prise de fonction, il y a 15 ans, elle a toujours évité de laisser aux partenaires, dans sa propre coalition, des sujets sur lesquels ils pourraient faire campagne contre elle", décrypte le directeur de l'institut franco-allemand de Ludwigsburg. "Elle s'est approprié des sujets classiquement de gauche, comme le salaire minimum, alors que les chrétiens-démocrates étaient contre."

Signe de la division du parti, Friedrich Merz a même refusé, après l'élection, d'entrer dans le Präsidium, l'équipe dirigeante de la CDU, argumentant sans convaincre que c'était pour laisser la place à une femme. 

Le trublion Söder

Avant d'être désigné candidat, Armin Laschet devra aussi s'accorder avec le parti allié CSU, parti de Bavière, allié de la CDU, elle non présente en Bavière, mais dans le reste du pays. Par le passé il est arrivé, par deux fois, que le parti CDU laisse la place de candidat à la CSU.

Markus Söder et Armin Laschet

À la faveur du coronavirus, Markus Söder (en fond) est devenu très populaire dans les sondages, dépassant largement Armin Laschet (au premier plan)

L'actuel ministre-président de Bavière, Markus Söder, pourrait d'ailleurs remettre en cause les prétentions d'Armin Laschet et être candidat à sa place cette année. "Personne ne sait s'il acceptera si on lui propose, mais il voudra certainement être prié de l'être", explique Frank Baasner. "C'est un scénario probable, car il est plus populaire qu'Armin Laschet dans l'opinion. Et la crise du coronavirus lui a donné une grande crédibilité". 

Enfin, quel que soit le candidat, le chemin sera semé d'embûches pour les conservateurs. Après près de seize ans d'Angela Merkel au pouvoir, il y a du mouvement, et à gauche, et chez les Verts, et à l'extrême-droite. Chacun espère profiter du changement pour ravir la place. Et le candidat désigné devra gérer avec Angela Merkel au pouvoir encore pendant la campagne. "Elle fera de l'ombre automatiquement, peu importe qui sera candidat", conclut Frank Baasner. 

++++++++++++++++++++++++++++++++

L'extrême-droite s'invite dans la présidentielle portugaise

Les scores du chef du parti anti-système Chega, le député André Ventura, 37 ans, seront scrutés ce dimanche

Les scores du chef du parti anti-système Chega, le député André Ventura, 37 ans, seront scrutés ce dimanche

Dans la seconde partie de Vu d'Allemagne, nous prenons la route du Portugal. L'élection présidentielle a lieu sur place ce dimanche 24 janvier. Le président sortant Marcelo Rebelo de Sousa est le grand favori du scrutin. Un vote plus disputé que l’on ne croit, et dont la campagne a réservé des surprises.

La pandémie de coronavirus est venue perturber les candidats et, pour la première fois dans l'histoire moderne du pays, un candidat populiste, André Ventura, vient bousculer le débat. Un élément nouveau dans un pays pas habitué à ce que l'extrême-droite viennent bousculer les choses. Depuis Lisbonne, Marie-Line Darcy nous raconte cette campagne. 

Vu d’Allemagne est un magazine radio hebdomadaire, proposé par Hugo Flotat-Talon et Anne Le Touzé, diffusé le mercredi et le dimanche à 17h30TU, et disponible aussi en podcast. Vous retrouvez tous les numéros dans la médiathèque, à écouter en ligne ou à télécharger en format MP3. Le podcast est également disponible sur certaines plateformes de podcasts.