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Les anti-balaka pointés du doigt

Carole Assignon10 février 2014

Violences, pillages et lynchages se poursuivent en République centrafricaine. Désormais les exactions commises par les anti-balaka contre la population civile sont dénoncées. Le commandant de Sangaris parle de "bandits".

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Le chef de l'opération Sangaris a averti que les miliciens qui refusent de déposer les armes seront traités en bandits
Le chef de l'opération Sangaris a averti que les miliciens qui refusent de déposer les armes seront traités en bandits.Image : picture alliance/AP Photo

Le commandant de la force française Sangaris, le général Francisco Soriano, a fustigé les groupes anti balaka, qu'il qualifie de "hors-la-loi" et de "bandits". Des mots vifs employés au cours d'une rencontre publique à Bangui avec les principaux dignitaires religieux du pays.

La Misca plus offensive

Si du côté français, on affiche un certain ras-le-bol, du côté de la force africaine Misca également la tendance est à la fermeté, comme le précise le commandant en chef de la Misca, le général Martin Tumenta Chomua :
« Nous allons tout simplement intensifier l'usage de la force, puisque nous agissons sous le couvert d'un mandat. Tout ceux qui refuseront de se désarmer seront considérés comme des hors-la-loi et traités comme tels. C'est-à-dire qu'ils seront non seulement interpellés mais, s'ils commettent l'erreur de nous tirer dessus, nous allons riposter violemment. »

La Misca entend intensifier l'usage de la force
La Misca entend intensifier l'usage de la forceImage : MIGUEL MEDINA/AFP/Getty Images

Pour l'heure, personne n'a trouvé comment maîtriser les milice anti-balaka.

La nébuleuse milice anti balaka

Si les combattants de l'ex-rébellion Séléka ont plus ou moins été cantonnés, le désarmement des anti-balaka reste un problème. Certes, l'ancien député et ministre Patrice Edouard Ngaïssona se présente comme le „coordonnateur politique" de la milice, mais selon le chef de l'opération Sangaris, le général Francisco Soriano, les milices anti-balaka restent une nébuleuse difficile à cerner.

On sait toutefois qu'elles comptent dans leurs rangs de nombreux anciens membres des Forces armées centrafricaines mais aussi des fidèles de l'ancien président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion Séléka.