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Les États du golfe de Guinée contre la piraterie

Henri Fotso24 juin 2013

Un sommet consacré à la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée a débuté ce lundi à Yaoundé au Cameroun, en présence d'une dizaine de chefs d'État d'Afrique centrale et de l'ouest.

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Image : AP Photo/Farah Abdi Warsameh

Les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée ont dépassé en nombre ceux commis dans le Golfe d'Aden, au large de la Corne de l'Afrique. Les chefs d'État des pays concernés, les organisations sous-régionales et l'ONU tentent donc de définir une stratégie commune pour remédier à ce fléau.

Stratégie commune

Le représentant de la présidente de la Commission de l'Union africaine, dans un discours inaugural, a mis l'accent sur la pêche illégale dans le golfe de Guinée et le déficit financier qui en découle. Il a ensuite évoqué la gravité du trafic d'armes, du trafic êtres humains et de la piraterie maritime. « Nous sommes ici pour arrêter des instruments et des stratégies pour la sûreté et la sûreté maritime dans le golfe de Guinée », a-t-il dit.

Alassane Ouattara, le président ivoirien, a ensuite pris la parole pour inviter la communauté internationale à la même vigueur dans le golfe de Guinée que dans la corne de l'Afrique.

Le représentant du secrétaire général des Nations unies a salué la mobilisation des États de la Cédéao, de la CEEAC et de la Commission du golfe de Guinée pour leur engagement dans la lutte contre la piraterie maritime, et le vol à main armée dans le golfe. Une lutte qui concerne aussi des pays enclavé comme le Tchad, a dit le président Idriss Déby, car des pays comme le Tchad dépendent aussi du golfe de Guinée pour leurs importations de la mer.

184 attaques de navires

Le golfe de Guinée a été le théâtre de 184 attaques de navires durant les quatre dernières années, dont 37 en 2012. C'est une zone maritime riche en poissons et en pétrole : 24 milliards de barils de réserves d'hydrocarbures, soit 5% des réserves mondiales.

Un accord devrait être signé avant la fin du sommet, pour le renforcement de la sécurité entre la CEEAC, la Cédéao, et la CGG. Un mécanisme de financement sera également créé, selon le président camerounais Paul Biya, hôte du sommet.