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Le point sur les programmes

15 mai 2009

A l’approche des élections européennes, les partis ont mis leurs manifestes en ligne. Quelle est la stratégie des différents groupes du Parlement face aux grands enjeux politiques actuels ?

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Zwei junge Leute gehen am 25. Mai 2004 im oberbayerischen Rosenheim an einer Plakatwand mit Plakaten der verschiedenen Parteien zur Europawahl vorbei. Am 13. Juni werden die Abgeordneten fuer das Europaparlament gewaehlt. In Deutschland treten 24 Parteien zu Wahl an. (AP Photo/Uwe Lein) ** zu unserem Korr. APD6664 **
Quelle politique pour quel parti ?Image : AP

On a reproché aux manifestes des partis européens de se réduire à un maigre consensus, entre des membres nationaux qui ont souvent du mal à s’accorder sur leurs priorités communes. Cela dit, en 2009 la tendance est à des programmes plus substantiels, et les manifestes des partis sont davantage visibles dans les campagnes nationales, notamment sur le Web. C’est l’occasion d’un tour d’horizon des différents programmes des quatre premiers groupes du Parlement européen : le PPE conservateur, le PSE des socialistes européens, l’ADLE des libéraux, et le groupe des Verts.

Crise financière et économique

Davantage de réglementation des marchés, est un mot d’ordre qui fait l’unanimité, tous partis confondus. Avec des programmes plus ou moins drastiques, depuis les conservateurs du PPE qui promettent la création d’un système européen de régulation des marchés, jusqu’aux verts qui réclament que l’on mette ces derniers « en laisse »… Les socialistes, à l’approche des élections, pointent du doigt les politiques de centre droit, majoritaires à la tête des gouvernements européens ces cinq dernières années, comme responsables de la crise. Et en appellent dans leur manifeste à une réforme profonde des marchés, avec un meilleur contrôle des emprunts à risque, une lutte accrue contre paradis fiscaux, fraudes, et bonus des patrons. De leur coté les libéraux de l’ADLE reconnaissent la nécessité d’une réforme de la finance - mais dans le même temps mettent en garde contre une réglementation excessive et trop de protectionnisme.

Sur le terrain de l’économie, quelles solutions se dessinent ? Chez le PPE et l’ADLE, la consolidation du marché commun se détache comme le moyen de relancer la croissance, avec, entre autres, moins de taxes, plus des projets d’infrastructure à large échelle, et un soutien à la création d’entreprises. Les Socialistes quant à eux souhaitent mettre en place un « Pacte européen pour le développement de l’emploi » : investissement dans la formation, et promotion de la mobilité des jeunes. Energie et croissance verte, c’est un autre thème, qui de façon générale dans les manifestes des quatre partis, apparaît comme une source possible d’emploi. Les socialistes les Verts, en particulier, misent beaucoup sur cette voie. Le PSE envisage ainsi de créer dix millions d’emplois d’ici 2020 dans ce secteur.

La place de l’Europe dans le monde

L’Union européenne doit accroître son influence à l’échelle mondiale et le traité de Lisbonne est pour cela un outil indispensable : il y a consensus sur ce point chez les quatre grands partis du Parlement. Des divergences apparaissent néanmoins quant au rôle que l’Europe est appelée à jouer sur la scène internationale. Deux grande tendances se détachent : d’un côté, le PPE et les libéraux, qui mettent surtout en avant les questions liées à la politique de défense et souhaiteraient par exemple plus de coopération avec l’OTAN. De l’autre, les socialistes et les verts, qui en appellent surtout à plus de coopération avec les pays en développement. Le PSE souhaiterait par ailleurs que l’Europe s’engage davantage dans le domaine du désarmement nucléaire.

Climat et énergie

A la veille du scrutin, la lutte contre l’effet de serre et la mise en place de nouvelles ressources énergétiques se détache comme une priorité. Les objectifs et les moyens proposés différent d’un parti à l’autre. Les Verts en appellent à une « révolution des ressources », excluant tout usage du nucléaire, et se proposent de mettre en place, à long terme, des ressources 100% renouvelables pour l’Europe. S’il n’exclue pas le développent de nouvelles centrales nucléaires, le PPE les rejoint dans leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre (30% d’ici 2020, contre 40% pour les verts), en privilégiant pour cela les mesures d’économie d’énergie. Du côté des socialistes du PES, on envisage une « Politique Energétique Commune » en Europe, qui garantisse une énergie durable, indépendante de fournisseurs extérieurs, et plus sûre. Quant aux libéraux, leur stratégie repose sur une stimulation de l’investissement dans les énergies vertes, doublée d’une réforme de la Politique Agricole Commune.

Source : euractiv.fr