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Le pardon américain à Riad Hijab fait débat

Perrine Willamme15 août 2012

Les États-Unis ont décidé de lever les sanctions financières pesant contre l'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab suite à sa défection. Washington s'explique mais la décision fait grand bruit aux États-Unis.

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Riad Hijab, l'ex-Premier ministre syrien a fait défection
Riad Hijab, l'ex-Premier ministre syrien a fait défectionImage : Reuters

C'était mardi 14 août, lors d'une conférence de presse à Amman, en Jordanie. Riad Hijab, l'ancien Premier ministre syrien, faisait sa première apparition publique depuis sa défection au début de ce mois. Un ancien homme de main du président Assad, dont le discours a bien changé. Saluant l'effort et la dévotion des révolutionnaires, il leur a assuré que le régime était en train de s'écrouler.Prime à la défection

Victoria Nuland
Victoria Nuland a confirmé la levée des sanctionsImage : AP

Ce discours a visiblement plu aux États-Unis. La diplomatie américaine a en effet décidé de lever le gel de ses avoirs financiers américains comme l'a indiqué Victoria Nuland, porte-parole du département d'État :

« L'ancien Premier ministre Hijab, qui a fait défection et qui appelle maintenant à un futur démocratique pour la Syrie, a été retiré de notre liste de responsables sanctionnés. »Washington se veut prudent

Syrien Rebellen Kämpfe 13.08.2012
Des combats à Alep, dans le quartier de Salaheddine le 13 aoûtImage : Reuters

Plus de sanctions économiques donc, mais pas question pour les États-Unis de se prononcer sur la culpabilité de cet ancien responsable du gouvernement syrien. « Cette mesure n'affecte en rien la possibilité que le peuple syrien a de décider si, oui ou non, les hauts responsables du régime devront répondre de leurs actes », a précisé Victoria Nuland.

Mais les États-Unis ne relâchent pas la pression pour autant. Car si les déserteurs sont exemptés de sanctions, il n'en est évidemment rien pour le régime syrien. Ainsi, la secrétaire d'État Hillary Clinton va tout prochainement annoncer de nouvelles restrictions économiques contre les institutions syriennes et leurs soutiens. Faute d'intervention militaire, ces sanctions restent la principale forme de pression contre le régime de Bachar al-Assad.

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