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Le G8 pose un ultimatum à l'Iran

Aude Gensbittel / Audrey Parmentier10 juillet 2009

Hier, les dirigeants du G8 ont décidé de proposer à Téhéran de nouvelles négociations sur le programme nucléaire controversé de l’Iran. Une offre accompagnée d’un ultimatum : l’Iran jusqu’au 24 septembre pour réagir.

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Le dossier nucléaire iranien à l'ordre du jour du G8Image : AP/dpa/DW

Le dialogue ou de nouvelles sanctions, cette fois-ci aussi de la part de la Russie, voici l'alternative que le G8 a présentée à l'Iran, écrit die Welt. Le président Mahmoud Ahmadinejad a jusqu'au mois de septembre pour se décider. En Iran, la révolution s'est enlisée et l'espoir de voir le pays renoncer démocratiquement à ses ambitions présumées en matière d'armement se volatilise. La conclusion à en tirer, pour le journal, c'est qu'à présent soit une diplomatie musclée soit une stratégie de rapprochement sont nécessaires.


Iran Uranaufbereitungsanlage in Isfahan
Usine d'enrichissement d'uranium à Ispahan en Iran.Image : AP

Selon la Rheinische Post, un tel ultimatum n'a de sens que si les huit pays sont réellement décidés à concrétiser leurs menaces. Si ce n'est pas le cas, alors ils risquent de perdre complètement la face. Même si Moscou soutient en principe la décision du G8, il reste à savoir dans quelle mesure la Russie et la Chine sont prêtes à serrer la vis.


Après les fraudes électorales lors de la présidentielle et la répression brutale des manifestations pacifiques, il ne reste pas grand-chose de l'attente peut-être trop optimiste de voir l'offre de dialogue du président américain Barack Obama entraîner une réelle percée, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ce régime ne triche sans doute pas seulement en ce qui concerne les élections, mais aussi en ce qui concerne son programme nucléaire soi-disant destiné à des fins civiles.


Mahmud Ahmadinedschad
Le président iranien Mahmoud AhmadinejadImage : AP

Pour la Süddeutsche Zeitung, Barack Obama prend aujourd'hui un grand risque. Il y a certes des chances que l'Iran fasse des concessions. Le régime a besoin d'un succès politique pour se stabiliser face aux critiques et à sa perte d'influence dans la région. Mais un changement de cap n'est pas du tout assuré. Depuis longtemps, Téhéran utilise la résistance à l'Occident sur la question nucléaire pour resserrer les rangs sur le plan intérieur. De plus, Barack Obama peut compter sur le soutien du président russe Dmitri Medvedev, mais sans la Chine, il n'y aura pas de nouvelles sanctions de poids. Et ça, les Iraniens ne le savent que trop bien. Si la stratégie de rapprochement ne fonctionne pas, alors le président américain devra opter pour une politique d'isolation. Et si le monde ne se range pas derrière lui et contre l'Iran, alors c'est toute sa politique au Proche-Orient qui est en jeu.