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Le G5 Sahel veut plus de soutien de la part de l'ONU

Julien Adayé
24 mai 2018

En une semaine deux attaques terroristes ont été perpétrées à Ouagadougou et sa banlieue et une autre a été déjouée, selon les autorités. Dans le même temps, les responsables du G5 Sahel négocient un mandat renforcé.

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Sahel Konflikt - Malische Armee
Image : Getty Images/AFP/D. Benoit

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une attaque a été perpétrée contre une patrouille de policiers à Ouagadougou,se soldant par la mort d’un agent de police. Les Burkinabè en ont assez de ce quotidien d'incertitudes. 

“La situation sécuritaire au Burkina Faso, empire de semaine en semaine. Non seulement par le nombre des attaques qui se déroulent mais aussi par une sorte de débordement des services de sécurité vis-à-vis de l’ampleur des attaques, qui sont maintenant localisées au cœur même de la capitale du pays.  On se demande bien comment en mode guérilla ces services pourraient arriver à contenir un assaut. Donc vraiment il y a une inquiétude généralisée aujourd’hui dans le pays et surtout dans la capitale", explique Siaka Coulibaly, analyste burkinabè. 

La force G5-Sahel réclame "un mandat renforcé"

Pour Maman Sidikou, le secrétaire permanent de la force militaire G5 Sahel, l'ONU doit fournir un "apport à un niveau plus approprié" à la force G5-Sahel. Il estime que l'actuel soutien logistique fourni par la force des Casques bleus déployés au Mali reste trop limité.

 

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Maman Sambo Sidikou ehemaliger Außenminister Niger
Maman Sidikou souhaite "des contributions obligatoires" des membres de l'ONU pour soutenir le G5 Sahel. Image : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

"Même si plus de 80% de nos effectifs sont déjà déployés dans notre quartier général de Sévaré et au niveau des trois zones opérationnelles, il n’en demeure pas moins que nos troupes sont encore généralement mal équipées", a-t-il indiqué.  

"Les bases militaires et plus globalement la logistique nécessaire à une intervention efficace font défaut. Surtout dans un environnement souvent hostile à plusieurs égards. Il est crucial pour un succès, non pas éphémère mais inscrit dans le long terme, de ne pas isoler la réponse sécuritaire du reste de la problématique complexe du Sahel", a insisté Maman Sidikou. 

Les Etats-Unis, premier contributeur financier aux Nations unies, ont marqué leur refus de voir l'ONU doter la force G5-Sahel d'un mandat plus robuste. Pourtant les Etats-Unis ont fait de la lutte contre le terroriste, sous toutes ses formes, leur principal cheval de bataille. Des troupes américaines sont stationnées notamment au Niger. 

A terme, la force G5-Sahel, formée de troupes du Niger, de Mauritanie, du Tchad, du Mali et du Burkina Faso, doit comprendre 5.000 militaires pour lutter contre le terrorisme dans la région.