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Le Quatar pointé du doigt

La rédaction francophone
4 juillet 2017

Les journaux s’intéressent à la tournée dans les pays du Golfe du chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, qui a appelé au dialogue pour résoudre la crise qui oppose l'Arabie saoudite et ses alliés au Quatar. 

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Katar Bundesaußenminister Gabriel in Doha
Image : picture-alliance/dpa/G. Fischer

Il serait "prématuré" de parler de l'adoption de mesures supplémentaires contre le Qatar dans le cas où le pays n'adhère pas aux exigences de ses adversaires. C’est ainsi que s’est exprimé le ministre émirati des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse à Abou Dhabi avec son homologue allemand Sigmar Gabriel. 
Le ministre Allemand des affaires étrangères qui dans ce dossier se positionne en "médiateur", souligne Die Tageszeitung. Mais selon la TAZ quelle chance aura une telle médiation ? La plupart des États s’intéressent au Golfe, en prenant en compte leurs propres intérêts économiques.
 Le groupe énergétique français Total par exemple vient de signer un contrat gazier de plusieurs milliards de dollars avec l'Iran précise le journal. Les Etats-Unis estiment qu’il s’agit d’un "conflit familial". 
Cela fait un mois maintenant que les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, Bahreïn et l'Egypte imposent un embargo au Qatar après avoir rompu avec le pays  qu’ils accusent de "soutenir le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran, grand rival régional du royaume saoudien. Mais beaucoup dont Sigmar Gabriel espèrent que le conflit ne dégénère pas davantage. 
Le quotidien de Berlin, Berliner Zeitzung relait d’ailleurs les propos du chef de la diplomatie allemande: " je crois qu'il existe des possibilités suffisantes pour empêcher une aggravation de la situation" ceci tout en ne passant pas sous silence qu’il y a également un réel risque que le conflit dégénère. 
Selon Die Tageszeitung, si le voyage de Gabriel ne permet pas de trouver une solution, il servira peut-être un peu à attirer l'attention internationale et la volonté d'aider, au-delà des intérêts de chacun, dans les transactions pétrolières et gazières.

Migranten in Italien
Image : picture-alliance/dpa/C. Fusco

 Gestion du flux migratoire en Europe,"des promesses creuses"

"Des promesses creuses", c’est ainsi que la TAZ qualifie le soutien que l'Allemagne et la France ont promis à l'Italie en ce qui concerne la gestion des migrants. Ces derniers partent pour la plupart des côtes libyennes pour échouer sur celles de l’Italie. 

Il est question désormais de mieux répartir les demandeurs d'asile au sein de l'Union européenne. À l'avenir, il devrait également y avoir des règles strictes concernant les navires de sauvetage des ONG aux larges des côtes de la Libye. Des ONG qui devraient par ailleurs fournir des rapports plus précis. 

Enfin, il devrait y avoir une aide financière plus importante accordé aux gardes-côtes libyens mais aussi un renforcement des expulsions avec l'aide de Frontex, l'Agence européenne des frontières. De belles résolutions, mais selon Die Tageszeitung  dans les faits peu de choses vont changer. Les ONG, rappelle le journal, travaillent déjà étroitement avec les gardes-côtes italiens. 

La redistribution des réfugiés restent toujours inégales. 40.000 migrants devaient quitter l'Italie pour d'autres pays de l'Union européenne. A ce jour, seul un peu plus de 7.000 sont partis.