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Le Conseil des Gardiens de la Révolution iranienne: le scrutin du 12 juin est légitime

Shabnam Nourian / Pognan, Philippe26 juin 2009

En Iran, le Conseil des Gardiens de la constitution a de nouveau exclu toute possibilité de fraude, affirmant que la présidentielle du 12 juin a été la plus "propre" des élections iraniennes

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Police anti-émeutes à TéhéranImage : picture-alliance/ dpa

Le candidat de l’opposition réformatrice Mir Hossein Moussavi, qui avait dénoncé des irrégularités et des manipulations électorales, a retiré sa plainte personnelle devant le Conseil des Gardiens. Mir Hossein Moussavi sur lequel s’étaient concentrés les espoirs de changement de centaines de milliers d’Iraniens a cependant affirmé qu’il „n’a pas renoncé à agir pour défendre les plaintes des gens et réparer les dommages causés au régime islamique“.

Le calme est revenu dans les rues de Téhéran, un calme tendu. Partout les forces de sécurité sont présentes. Au cours des derniers jours les membres de l’unité 110, une unité spéciale de la police et des commandos de miliciens para-militaires au service du régime ont brutalement réprimé et dispersé les protestataires.

Iran Wahl Mussawi 11 Juni
Mir Hossein MoussaviImage : picture-alliance / gl2/ZUMA Press

Avant même que Mir Hossein Moussavi ne retire sa plainte et que le Conseil des Gardiens ne confirme encore une fois la validité du scrutin accordant la victoire au président sortant Mahmoud Ahmadinajad, le guide suprême, l’ Ayatollah Ali Khamenei a réaffirmé la légalité de l’élection du 12 juin :

"La Nation entière doit respecter les lois. J’ai toujours insisté là-dessus – et je continuerai à le faire-: les règles doivent être respectées également lors de ce scrutin. Ni le système, ni le peuple ne céderont aux pressions, à aucun prix."

Rien qu’à Téhéran, entre 600 et 700 manifestants ont été arrêtés. En tout, le nombre des victimes depuis le début des troubles pourrait atteindre la trentaine, des chiffres difficilement vérifiables. La jeune Neda Agha-Soltan, morte par balle à Téhéran lors d'une manifestation contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, a vraisemblablement été tuée par un milicien bassidji. Grâce aux moyens de communications modernes, la brutalité de la répression n’est pas restée cachée au monde. La communauté internationale suit avec attention l’évolution de la situation. Ce vendredi lors de son prêche à l'université de Téhéran, l’Ayatollah Ahmad Khatami, proche du Guide Ali Khamenei, a réclamé vendredi l'exécution des principaux "émeutiers".

Shirin Ebadi erste Richterin
Shirin EbadiImage : picture-alliance/ ZB

A Bruxelles l’Iranienne Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix avait auparavant rappelé, elle, le caractère universel des Droits de l’Homme :

Les droits humains sont au dessus des législations et constitutions nationales. Aucun gouvernement ne peut limiter ou porter atteinte aux droits de l’Homme en faisant référence à ses propres lois . Et d’ailleurs ce qui se passe en Iran enfreint même les lois iraniennes.“

Ce vendredi, les partisans du mouvement réformateur veulent lancer des milliers de ballons dans le ciel iranien, des ballons verts et des ballons noirs. Verts pour l’espoir de changement, noirs en signe de deuil pour les victimes du mouvement.

Le Conseil des Gardiens doit confirmer d'ici lundi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad pour un nouveau mandat de quatre ans.

Dans leur déclaration finale , les ministres du G8 réunis à Trieste en Italie, ont déploré les violences post-électorales et invité l'Iran a "respecter les droits fondamentaux des personnes", en particulier "le droit d'expression".