1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Le choix de la raison...

14 septembre 2012

Les journaux allemands ne tarissent pas d'éloges au sujet des élections législatives aux Pays-Bas, mais ils commentent aussi les manifestations anti-américaines dans le monde arabe.

https://p.dw.com/p/168w2
Malgré les protestations, les musulmans n'ont pas de haine envers l'OccidentImage : Reuters

Die Welt jette un regard critique sur la politique américaine dans les pays arabes. Il serait naïf de croire qu'il suffit de changer de ton et de montrer plus de respect pour effacer toutes les difficultés. Washington a donné toutefois l'impression d'être une superpuissance sur le déclin et Al Qaida et les salafistes entendent bien profiter de cette apparente faiblesse.

´En Libye et en Égypte, certaines parties de la population sont parties en guerre contre ceux qui justement qui les ont aidées à se débarrasser de la tyrannie, lance la Frankfurter Rundschau. Ce type de revirement laisse des traces et devrait fortement réduire la volonté américaine de s'investir à nouveau dans les mouvement démocratiques. Bachar al-Assad, le dictateur syrien, devrait acueillir cette nouvelle donne avec plaisir.

Protest gegen Geert Wilders in Den Haag, Niederlande
Le rejet de Geert Wilders, le populiste, a été massif aux Pays-BasImage : Reuters

Depuis le début du printemps arabe, note la Süddeutsche Zeitung, on a connu beaucoup de moments difficiles dans les relations tissées entre les États-Unis et le monde arabe. Mais peu d'entre eux étaient aussi critiques que celui-là. L'Amérique n'a plus guère d'influence dans la région et affronte maintenant un ressentiment anti-américain qui n'est plus contrôlé par des dictateurs.

En titrant « Vive le centre », le quotidien de Munich revient également dans ses colonnes sur les résultats, publiés hier, des élections législatives aux Pays-Bas, un scrutin qui voit un recul massif du parti populiste de droite de Geert Wilders.

Ce qui fait dire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung : en votant pour les grands partis populaires, les Pays-Bas disent non à l'extrêmisme de droite et aux tirades anti-Europe du populiste Geert Wilders. S'ils ont dit oui à l'Europe, les Néerlandais ne l'ont pas fait pourtant avec le cœur, mais avec la raison. Ils ont dit oui à l'euro, mais continuent malgré tout de regarder Bruxelles avec méfiance.

Wahlen Niederlande Mark Rutte Wahl
Mark Rutte, le vainqueur du scrutin, est un pro-Europe modéréImage : picture-alliance/dpa

L'Europe soupire de soulagement, analyse die tageszeitung. Ce oui à l'Europe est pourtant un « oui, mais ». Les Néerlandais ne veulent pas plus d'Europe. ils veulent une Europe qui fonctionne et qui soit plus efficace. Tous les opposants à la construction europénne ont perdu et surtout le populiste de droite Geert Wilders, mais ne pas être contre ne veut pas dire pour autant que l'on ait abandonné son scepticisme. Sur ce plan-là, le pays se retrouve en bonne compagnie, conclut le quotidien de Berlin.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Sandrine Blanchard