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Le Bénin se prépare pour les législatives

28 janvier 2019

Les élections législatives de 2019 auront lieu le 28 avril. Mais les budgets nécessaires n'ont toujours pas été versés et de nombreux Béninois n’ont pas encore reçu leur carte d’électeur.

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Benin vor der Stichwahl für den 16.März
Image d'illustartionImage : DW/K. Gaensler

Près de trois mois des élections législatives, le budget de la Commission électorale nationale autonome (Céna) – qui s'élève à 3,9 milliards de francs CFA – n’a toujours pas été décaissé par les autorités. Ce qui laisse planer des doutes quant à la capacité de la Céna à organiser ces élections dans un si bref délai.

Dans cette attente, les Béninois se font l'écho de cette inquiétude, non seulement pour ce qui concerne la Céna mais aussi le Conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée, le Cos-Lépi. 

"La Céna a pendant l’élection précédente touché une somme qu’elle ne devait pas toucher. Alors, quand c’est comme ça, le doute doit planer. La même Céna est encore de retour."

"Je leur demande cette fois-ci d’être Béninois, de libérer la voix du peuple. Dire qu’on ne va pas éditer de nouvelles cartes pour les élections, c’est du jamais vu au Bénin.

"Le droit de vote est pour tout le peuple, pour tous les Béninois. "Pour ceux qui ont perdu leur carte, on doit leur délivrer gratuitement une nouvelle carte."

La Commission électorale se veut rassurante 

"S’il y avait un contretemps, ça ne proviendrait pas de la Céna. A l’heure où je vous parle, je n’ai pas senti de la part de l’exécutif une mauvaise volonté dans l’organisation des élections. Donc je dis à l’ensemble des électeurs béninois de ne pas se mettre dans un état de psychose. Il ne faut pas qu’ils aient des doutes. Nous allons organiser ces élections. Je n’ai pas la preuve que la liste électorale ne sera pas exhaustive. Pourquoi penser que les gens n’auront pas leur carte d’électeurs ? Même si cela arrivait, nous avons encore les moyens de trouver une réponse aux problèmes qui vont se poser. En 2016, on a rencontré les mêmes difficultés mais nous les avons résolus. Donc, même si c’est avec du retard, nous allons réajuster", a confié à DW, le président de la Céna, Emmanuel Tiando, qui assure que la volonté du pouvoir est d'organiser ces élections à la date prévue.
Le décaissement du budget nécessaire à l'organisation des élections devrait finalement avoir lieu d’ici à la fin du mois de janvier pour permettre à la Cena de démarrer le calendrier électoral.

Mais la liste électorale reste l’un des principaux points d’interrogation de ce scrutin.