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Le Burkina prépare la transition

Carole Assignon/ Richard Tiéné6 novembre 2014

L'évolution de la situation au Burkina Faso est au centre des discussions d'un sommet extraordinaire de la CEDEAO au Ghana. Parallèlement, les tractations se poursuivent pour choisir un chef de la transition.

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Le sommet extraordinaire de la CEDEAO se penche sur le cas du Burkina
Le sommet extraordinaire de la CEDEAO se penche sur le cas du BurkinaImage : AFP/Getty Images/I. Sanogo

Cette personnalité sera chargée de conduire le pays à des élections générales dans un délai d'un an. Chacun le sait, celui ou celle qui assurera cette transition sera exclue de la course au fauteuil présidentiel et pour le moment le consensus sur son nom tarde à venir, ce qui ne surprend pas Koffi Amétépé, journaliste à l'hebdomadaire satirique burkinabé « le journal du jeudi » qui estime que l'opposition tout comme la société civile n'étaient pas préparées à une telle situation. De plus la méfiance règne au sein de la classe politique.

Une opposition mal organisée

Elke Erlecke, responsable du Programme Afrique de l'Ouest de la fondation allemande Konrad-Adenauer estime de son côté que l'opposition a un autre problème.« Le problème c'est que l'opposition dans son ensemble n'a pas de programme concret. Et ces partis sont mal structurés. Cela signifie qu'ils n'ont pas de structure dans leur organisation ou dans leur mode de communication, comme en Allemagne. Ils n'ont pas non plus de revenus provenant de la contribution financière de leurs membres. La conséquence est que ces partis sont dominés par quelques personnes qui ont en général suffisamment de ressources financières pour déterminer l'orientation que doit prendre le parti.»

Selon Elke Erlecke, l'opposition et l'ancien régime ont des points communs et avec l'avènement de mouvements de la société civile comme le "balai citoyen" il y a de forte chance que la corruption et le népotisme ne soient plus acceptés. Une commission réunissant des représentants de l'opposition et de la société civile a commencé jeudi à plancher sur une "charte de la transition" qui définira "les organes" de transition et "les profils des animateurs de ces organes.

Les concertations pour dégager une personnalité civile qui assurera la transition se poursuivent
Les concertations pour dégager une personnalité civile qui assurera la transition se poursuiventImage : Reuters/J. Penney

Des noms circulent

Si très peu d'informations filtrent pour le moment sur le choix de celui qui assurera la transition, certains noms sont cités dont celui du professeur Luc Marius Ibriga, constitutionnaliste, enseignant chercheur en Droi et président du Forum des citoyennes et citoyens de l'alternance (FOCAL), Monseigneur Titianma Anselme Sanou, ancien archevêque de Bobo-Dioulasso, Chrisogone Zougmoré : président du Mouvement burkinabé des Droits de l'Homme et des peuples (MBDHP), Augustin Loada, professeur de Droit et de Sciences politiques, directeur du Centre pour la gouvernance démocratique à Ouagadougou et Jean-Baptiste Natama, directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l'Union Africaine candidature motivée par les activistes sur les réseaux sociaux.