L'avortement facilité au Bénin

Claudia se souvient parfaitement des paroles de sa mère. Elle avait alors 16 ans et allait à l’école à Cotonou.
"Si tu tombes enceinte, lui a dit sa mère, tu devras mettre cet enfant au monde" : pas question d’avorter dans la famille de Claudia. Alors la jeune fille a vécu dans la peur de la grossesse non-voulue.
C’était il y a douze ans, mais aujourd’hui encore, Claudia requiert l’anonymat pour en parler.

Serge Kithihoun, gynécologue à Cotonou

L’avortement, au Bénin, est encore largement tabou, alors même qu’une loi autorise l’interruption volontaire de grossesse depuis 2003, quand la vie de la mère ou du fœtus est en danger, ou quand la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste.

Un nouveau texte prévoit d'élargir la possibilité pour les femmes de faire interrompre légalement une grossesse non-désirée.

Autre sujet abordé cette semaine : au Maroc, où les rapports homosexuels sont toujours pénalisés par la loi, un collectif s’est formé, qui tente de faire changer les mentalités, à l’aide de courts-métrages.

Droits et Libertés est une émission préparée, produite et présentée par Sandrine Blanchard

Avec un merci cette semaine à Katrin Gänsler et Aydoğan Makascı pour les sons