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L'appel à l'aide des médecins syriens

Elisabeth Cadot17 septembre 2013

« Laissez-nous soigner... » Sous ce titre, une cinquantaine de médecins du monde entier, dont le prix Nobel de médecine 2011, ont lancé un cri d'alarme sur la situation des médecins et de la population en Syrie.

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Un médecin donne un cours rapide de premiers soins d'urgence à des volontaires à Alep
Un médecin donne un cours rapide de premiers soins d'urgence à des volontaires rebelles à AlepImage : Reuters

La lettre a été publiée notamment dans la prestigieuse revue médicale "The Lancet". Les médecins y dénoncent les agressions systématiques contre les professionnels de santé en Syrie et le manque d'accès aux soins pour les civils.

Les auteurs y rappellent que 37% des hôpitaux ont été détruits et 20% sérieusement endommagés. Le Dr. Al-Moufti, porte-parole de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux, estime qu'il s'agit d'une politique volontaire mis en place dès le début du conflit syrien.

« Tout blessé qui arrivait dans les hôpitaux publics était considéré comme terroriste, confit-il. Du coup les soins ont été compliqués à réaliser. Il y avait aussi des blessés qui ont été exécutés dans les hôpitaux. »

Besoin de médecins spécialisés

Le système de santé en Syrie a atteint le point de rupture, mettent en garde des médecins internationaux
Le système de santé en Syrie a atteint le point de rupture, mettent en garde des médecins internationauxImage : Getty Images

Ce mépris des règles humanitaires élémentaires est également souligné par les auteurs de l'appel. Les médecins évoquent les "attaques délibérées" et "systématiques" qui ont fait augmenter « le nombre de personnes nécessitant une aide médicale de façon exponentielle ».

Le Dr. Al-Moufti souligne que les victimes souffrent de blessures graves qui nécessitent des médecins spécialisés. La population civile de son côté n'est presque plus prise en charge. Quelque 15.000 médecins ont été contraints de fuir à l'étranger.

À Alep, sur les 5.000 médecins exerçant au début du conflit, seuls 36 sont restés. « Ce conflit mène à ce qui est sans doute l'une des pires crises humanitaires depuis la fin de la guerre froide », dénoncent les 50 médecins signataires de cet appel.

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