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Tchad : Laokein Médard reste en détention

20 juillet 2017

Selon le ministre tchadien de la Sécurité publique, il n'y a pas de mobile politique dans l'arrestation de l'ancien maire de Moundou et président du CTPD. Le parti d'opposition est miné par des divisions internes.

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Tchad Bürgermeister von Moundou Laokein Kourayo
Image : Dikbo Hubert
Laokein Kourayo Médard était arrivé troisième à l'élection présidentielle de 2016 avec un peu plus de 10% des voix
Laokein Kourayo Médard était arrivé troisième à l'élection présidentielle de 2016 avec un peu plus de 10% des voixImage : Getty Images/I. Sanogo

L'ancien maire de Moundou reste en détention à la maison d’arrêt de cette grande ville du sud tchadien. Laokein Kourayo Médard est soupçonné de malversation et de détournement de biens publics. À N’Djamena, le ministre de la Sécurité publique, Mahmat Ahmad Bachir, dément tout mobile politique dans cette arrestation.

Selon lui, la loi au Tchad est la même pour tous les agents de l’État. "Il gère la chose publique et quand on gère la chose publique on est astreint au contrôle de l'Etat, a-t-il déclaré à la DW. L'inspection générale du contrôle d'État, comme son nom l'indique, est une inspection générale de toute la république. Elle passera là où elle doit passer, pas seulement à Moundou. On a déjà eu des arrestations, pas seulement dans les mairies, mais même dans les administrations centrales, les régies et autres. Ce n'est pas la première arrestation d'un agent de l'Etat."

Le torchon brûle au sein du CTPD

Laokein Kourayo Médard est arrivé en troisième position à l’élection présidentielle d’avril 2016. Il préside la Convention tchadienne pour la Paix et le Développement. Mais ce parti de l’opposition est en train de se déchirer.

L’ancien maire de Moundou a été évincé de la mairie par son propre parti, majoritaire au conseil municipal. En guise de réponse il a lui-même chassé du parti son successeur à la mairie Nerolel Ndoukolé.

Ce dernier peut néanmoins conserver son poste de maire. Selon la loi tchadienne, seuls les élus qui quittent volontairement leur formation politique n’ont plus le droit d’exercer leur mandat.