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L'ancien chef d'Interpol détenu par Pékin pour corruption

Rémy Mallet
9 octobre 2018

La disparition rocambolesque de Meng Hongwei, l'ex-patron chinois d'Interpol, poursuivi pour corruption dans son pays, continue de susciter des réactions dans la presse allemande.

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Meng Hongwei
Meng Hongwei est également vice-ministre de la Sécurité publiqueImage : picture-alliance/dpa/M. Metzel

Pékin reproche à l’homme de 65 ans d’avoir "accepté des pots de vin". Die Welt estime que cette affaire est une "honte" pour la Chine. Cela reflète encore une fois l’arbitraire des arrestations par les puissantes autorités du Parti communiste chinois, poursuit le journal, qui rappelle aussi le sort similaire infligé à Nur Bekri. Ce dernier, ancien patron de l’Agence nationale de l’énergie, était introuvable jusqu'à ce que l'agence chinoise de lutte contre la corruption ait annoncé qu'elle enquêtait sur lui pour corruption. 

Il faut souligner que la Commission nationale de supervision, principal organe chargé d'appliquer la campagne anti-corruption lancée par Xi Jinping, peut garder des suspects au secret pendant six mois, sans prévenir leur famille ni leur donner accès à un avocat. 

Meng Hongwei serait-il une victime d’une lutte de pouvoirs au sein de l’appareil du parti communiste ? s’interroge pour sa part la Frankfurter Allgemeine Zeitung. 

Pour y répondre, le journal de Francfort évoque la condamnation à vie pour corruption de Zhou Yongkang, ancien responsable de la sécurité au Comité central du parti et ancien chef de Meng Hongwei. Derrière cette condamnation qui date de 2015, Pékin soupçonnait Zhoug Yongkang de complot envers le président chinois, conclut le journal. 

Un célèbre journaliste saoudien porté disparu en Turquie 

Jamal Khashoggi saudischer Journalist
Les autorités turques ont reçu, mardi, l'autorisation de fouiller le consulat saoudien à Istanbul dans le cadre de l'enquête.Image : Reuters

Une autre disparition qui a suscité des commentaires dans la presse allemande : c'est celle de Jamal Khashoggi. Ce critique du pouvoir de Ryad est porté disparu depuis son entrée pour des démarches administratives au consulat saoudien d'Istanbul mardi dernier.  
"Il était l’un des plus éminents journalistes et intellectuels de son pays ", note la Sächsische Zeitung qui souligne par ailleurs son appel incessant aux responsables du monde arabe à l’autocritique et à l’honnêteté. 

La Süddeutsche Zeitung a de son côté republié une interview de Jamal Kashoggi datant de juin dernier. Dans cet entretien, le journaliste faisait savoir que beaucoup de critiques du régime saoudien sont réduits au silence ou disparaissent.