Guantanamo Schließung Deutsche Reaktionen
23 janvier 2009« Le gouvernement allemand salue la décision du président Obama de fermer le camp militaire de Guantanamo, et de refermer ainsi un chapitre difficile des relations transatlantiques. Berlin salue cette mesure comme le signe de la volonté du nouveau gouvernement américain de mener la difficile lutte contre le terrorisme international avec détermination, mais aussi selon les principes de l'Etat de droit et de ses libertés. »
Les mots du porte-parole du gouvernement, Ulrich Wilhelm. Selon lui, aucune décision n'a encore été prise quant à l'éventuel accueil en Allemagne de prisonniers libérés de Guantanamo. Le gouvernement attend d'abord de voir si les Etats-Unis formulent une demande en ce sens, puis une concertation devra avoir lieu entre les pays européens.
Au sein du gouvernement de coalition, les avis sont partagés sur le sujet. Alors que le ministre des affaires étrangères, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, avait déjà assuré son soutien au nouveau président américain avant même son entrée en fonction, le ministre de l'Intérieur, le chrétien-démocrate Wolfgang Schäuble ne veut au contraire pas entendre parler de l'accueil d'anciens détenus. Une position que l'on retrouve chez certains groupes de l'opposition. Guido Westerwelle, chef du parti libéral FDP :
« Si des prisonniers sont relâchés après la fermeture de Guantanamo parce qu'on a n'a rien à leur reprocher, alors ils retourneront dans leur pays d'origine. Et là où ce n'est pas possible, ce sont d'abord les Etats-Unis qui ont la responsabilité de trouver une solution. »
Parmi les détenus qui devraient bientôt être libérés se trouvent aussi des Ouïgoures, une minorité musulmane de Chine. S'ils rentraient chez eux, ils s'exposeraient à des poursuites ou des tortures, craignent les organisations de défense des droits de l'Homme. De plus, Pékin a fait avoir qu'il s'opposait au transfert de ces prisonniers dans d'autres pays. Le chef du groupe parlementaire des Verts, Volker Beck, exige qu'aucun détenu ne soit renvoyé dans son pays si sa sécurité n'y est pas assurée. Il estime par ailleurs que les anciens prisonniers ne doivent pas être forcés de rester aux Etats-Unis s'ils ne le souhaitent pas, à cause de ce qu'ils ont subi à Guantanamo. Lundi, ce seront les ministres européens des Affaires étrangères qui débattront de la question à Bruxelles.