L'Allemagne de nouveau premier exportateur mondial
9 février 2007Nous sommes champions du monde ! claironne la Frankfurter Rundschau. Ce que n’ont pas réussi à faire les footballeurs et ce que viennent de réaliser les handballeurs, est depuis longtemps devenu une habitude pour les exportateurs allemands. L’année 2006 n’a pas seulement apporté les meilleures recettes extérieures jamais vues, mais aussi un excédent commercial record.
L’Allemagne est de nouveau championne du monde, écrit aussi la Berliner Zeitung, cette fois-ci pour les exportations. Les produits « made in Germany » n’ont jamais été aussi prisés à travers le monde. Ce qui est bénéfique pour l’économie locale, assure une bonne croissance, des emplois et des recettes fiscales en hausse. Mais tout comme dans le domaine sportif, la concurrence est rude. Et avant tout, celle de la Chine, qui a de bonnes chances de dépasser bientôt les Etats-Unis, au deuxième rang mondial, puis l’Allemagne. En effet les Chinois ne produisent plus seulement des textiles bons marché et des produits de masse, mais aussi de plus en plus de marchandises de meilleure qualité, et avec des coûts salariaux bien inférieurs à ceux des Allemands.
L’essor des exportations allemandes pourrait bien durer encore quelques années, estime la Stuttgarter Zeitung. Mais il n’y a aucune garantie à cela. Car les économies en pleine expansion et avant tout la Chine sont des concurrents potentiels. Pour l’instant les grands groupes internationaux sont les principaux investisseurs en Asie. Mais on peut s’attendre à ce que grâce aux machines venant d’Allemagne et d’autres pays occidentaux, une industrie autonome se développe et que celle-ci puisse jouer un rôle sur les marchés internationaux. Le journal conseille donc à l’actuel champion du monde des exportations de ne pas se reposer sur ses lauriers.
Enfin la Rhein-Neckar Zeitung note qu’il est surprenant qu’un pays relativement petit comme l’Allemagne obtienne pour la quatrième fois consécutive le titre de premier exportateur mondial. Le revers de la médaille, c’est qu’une importante partie de la production, notamment les pièces détachées de voiture, se fait en Europe de l’est. Cette délocalisation vers les pays où la main-d’œuvre est moins chère a déjà coûté à l’Allemagne plusieurs millions d’emplois.