L'aide allemande dans la Corne de l'Afrique

Au mois de février, la conférence internationale de Londres sur la Somalie avait décidé de rétablir au plus vite la stabilité et la sécurité dans le pays. Désormais, les autorités de transition ont repris le contrôle de la capitale, disputé aux milices islamistes shebabs, mais la situation reste précaire.Le ministre allemand de la Coopération, Dirk Niebel, a profité des quatre heures passées à Mogadiscio pour s’entretenir avec des représentants du gouvernement provisoire somalien, de l’ONU et de l’Union africaine. Dans ses valises, Dirk Niebel apportait aussi 6,3 millions d’euros d’aide supplémentaire.

Quand les shebabs font la loi

Acheminer l’aide en Somalie est une tâche particulièrement difficile. Les shebabs ont décrété que les organismes et ONG internationaux n'étaient pas les bienvenus dans les zones sous leur contrôle. Axel Rottländer, de CARE Allemagne-Luxembourg :

« Du coup, il est quasi impossible d’apporter de l’aide d’urgence, sans même parler de l’aide au développement. »

Mais à Mogadiscio aussi, la capitale, la situation humanitaire est assez catastrophique, comme Dirk Niebel a pu le constater :

« Il y a des problèmes d’électrification, d’accès aux soins médicaux. Notre aide contribuera à détendre un peu la situation, mais elle ne règlera pas tout. »

Missions internationales

Avant de repartir pour l’Allemagne, Dirk Niebel a rencontré des soldats de la Bundeswehr à Djibouti. Ces troupes participent à la mission européenne Atalante, de lutte contre la piraterie au large de la Corne de l’Afrique. Leur rôle est justement de garantir l’acheminement de l’aide alimentaire et de sécuriser la navigation au large des côtes, tout en appuyant la mission conjointe de l’ONU et de l’UA dans le pays, l’AMISOM, qui lutte contre les milices islamistes shebabs.

Auteurs : Christophe Käpperle et Sandrine Blanchard
Edition : Sébastien Martineau