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La Syrie devant le Conseil de sécurité

9 juin 2011

La Grande -Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal ont soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies un nouveau projet de résolution condamnant la répression de l’opposition syrienne par le régime.

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Siège des Nations Unies à New York.Image : AP

La répression exercée par les forces de sécurité syriennes contre des manifestants pacifiques ont fait, selon plusieurs sources crédibles, plus de 1000 morts, 10.000 prisonniers et des milliers d’exilés. Face à de telles atteintes aux droits de l’Homme, on ne peut pas se taire, et les sanctions prises jusqu’ici ne suffisent pas, a martelé le Premier ministre britannique David Cameron, devant le parlement à Londres, quelques heures avant la réunion du Conseil de sécurité à New York:

David Cameron
David Cameron Premier Ministre britanniqueImage : picture alliance/dpa

"Aujourd'hui à New York, la Grande-Bretagne et la France vont déposer une résolution devant le Conseil de sécurité condamnant la répression et demandant l'établissement de responsabilités ainsi qu'un accès humanitaire. Et si quelqu'un vote contre cette résolution ou tente de lui opposer son veto, il l'aura sur la conscience".

Les représentants des 15 Etats membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont commencé à débattre du projet de résolution. Un projet qui exige une fin immédiate de la répression policière et des actions militaires contre le peuple syrien ainsi que des réformes démocratiques. En outre, le projet de résolution, même s’il n’ impose pas d'embargo, appelle la communauté internationale à cesser toute livraison d'armes à la Syrie. Mais le texte, ne devrait pas être soumis au vote dans les prochaines heures, même si Londres et Paris souhaitent que ce vote ait lieu si possible avant la fin de la semaine. D'ores et déjà Moscou et Pékin, qui ont droit de véto à l’ONU, désapprouvent l’idée d’une implication du Conseil de sécurité dans les évènements en Syrie. La Russie est l’un des alliés les plus fidèles du régime syrien et un des ses plus importants fournisseurs d’armements. Selon l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine une telle résolution ne serait guère propice au dialogue et à la fin des violences.

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Vitaly Tschourkine, Ambassadeur de Russie à l'ONUImage : AP

L’ambassadeur de France à l’ONU Gérard Araud a lui qualifié le projet de résolution de "message politique" à Bachar el Assad. Il a aussi précisé que Paris excluait l'idée d'une intervention militaire conmme en Libye.

Auteur: Philippe Pognan
Edition: Georges Ibrahim Tounkara