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La paix à petits pas au Mozambique

Ramata Soré13 août 2014

À l'approche de l'élection présidentielle d'octobre prochain, le gouvernement et le parti d'opposition armé Renamo sont en quête de paix. Parmi les avancées vers la conciliation: une amnistie d'un dirigeant de la Renamo.

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Dialog zwischen RENAMO und Regierung in Mosambik
Scène du dialogue intermozambicainImage : DW/L. Matias

Et même si l'accord définitif entre les deux parties n'est pas encore signé, on note tout de même un certain nombre d'avancées. Entre autres : le parlement a approuvé hier un accord d'amnistie permettant au dirigeant de la Renamo, Afonso Dhlakama, d'être candidat à l'élection présidentielle.

Le chef de la Renamo, l'ancienne rébellion, avait pris le maquis en octobre de l'an dernier, lorsque les anciens rebelles se sont retirés de l'accord de paix passé en 1992 avec le Frelimo, le parti au pouvoir.

Mosambik Grundschule im Flüchtlingslager
Après la longue guerre civile, une population meurtrieImage : DW/M. Mueia

Cette amnistie assure donc à Afonso Dhlakama de n'être ni arrêté ni poursuivi pour les attaques menées par ses partisans au cours des derniers mois. L'amnistie s'applique également aux éléments armés de la Renamo, qui ont combattu les forces gouvernementales depuis 2012.

Cette amnistie est contenue dans le projet d'accord qui n'est toujours pas signé par les deux partis politiques.

Un accord en chantier

Ce projet d'accord balise le terrain pour permettre d'assainir le climat politique et social à l'approche des élections générales d'octobre. Mais, comme le dit le sociologue mozambicain Petr Beck, un certain nombre de raisons empêchent, pour l'heure, la signature de ce projet de paix:

"C'est très difficile de savoir quels sont les vrais enjeux dans les discussions parce qu'il ya toujours un intérêt économique ou financier. "

Le Frelimo et la Renamo se sont livré une guerre civile de 16 ans qui a pris fin en 1992. Leurs divergences d'intérêts ont conduit une fois encore à la guerre en 2012 et ce projet d'accord de paix est censé ramener définitivement la paix dans un pays encore meurtri.