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La Grèce n'est pas encore sauvée

Philippe Pognan12 août 2015

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, s'est dit mercredi "confiant" dans la conclusion définitive de l'accord conclu avec les créanciers, en prédisant l'échec de ceux qui auraient "un plan caché" contre la Grèce.

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Symbolbild Griechenland Staatspleite Schuldenkrise Fahne Flagge
Image : Getty Images/AFP/L. Gouliamaki

La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'étonne que "le Premier ministre Alexis Tsipras fasse maintenant exactement le contraire de ce qu'il avait propagé jusqu'au référendum du 5 juillet. Il a sans doute reconnu qu'il n'existe aucune alternative au paquet d'aide internationale et aux conditions qui y sont liées. C'est pourquoi il a fait volte-face. En Grèce, presque personne ne le lui reproche. Les gens croient en lui, et cela permet que même des coupes budgétaires sévères soient finalement appliquées et acceptées. Mais avec les dysfonctionnements inhérents à l'Etat grec, Athènes ne sera pas en mesure de faire des nouvelles lois des instruments satisfaisant entièrement les attentes des créanciers. Toutefois, il existe une chance que la crise entraîne un élan de modernisation dans le pays.", espère le quotidien de Francfort.

Griechenland Premierminister Alexis Tsipras
Le Premier ministre Alexis Tsipras a changé de coursImage : Getty Images/AFP/A. Tzortzinis

"Ce paquet d'aide n'est pas un paquet d'aide, mais un paquet de restrictions!", estime ainsi la Süddeutsche Zeitung."Tout dépend maintenant des investissements qui seront faits en Grèce ou non. Mais qui investirait dans un pays dont le gouvernement a été dégradé et n'est plus qu'un subordonné recevant des ordres ? Qui risquerait son argent, si l'option d'un „Grexit“ , -une sortie de la Grèce de la zone euro- reste encore sur la table comme une "épée de Damoclès"? Qui fera confiance à un pays dont les dettes sont colossales, écrasantes ? Celui qui veut maintenir la Grèce dans la zone euro, doit vraiment aider, plaide l'éditorialiste et pour cela une annulation partielle de la dette est indispensable si on veut relancer l'économie du pays.", conclut-il.

On navigue vers l‘inconnu“, estime pour sa part le journal Volksstimme de Magdebourg : "Outre les incertitudes propres à la Grèce, les créanciers eux-mêmes envoient des signaux forts différents. Le Fonds Monétaire International n'est plus à bord, le FMI exige une remise de la dette et un programme de réformes plus convaincant. La Finlande veut sortir du cercle des 19 pays de la zone euro et la participation d'Helsinki au nouveau programme d'aide est remise en question. Certes, cela ne ferait pas dérailler le train. Par contre un NON au Bundestag, dont le vote est nécessaire pour l'adoption du nouveau plan d‘aide aboutirait à son échec.- Car sans les milliards allemands, le financement du plan ne pourrait plus être assuré ", conclut le journal.

Symbolbild - griechische Reeder drücken Steuerlast
"La Grèce navigue vers l'inconnu"Image : Getty Images/Oli Scarff